Vingt-cinq ans. De quoi donner un coup de vieux à ceux qui se voient encore découvrant Zelda (The Legend of Zelda: The Hyrule Fantasy, ou La Légende de Zelda: la Fantaisie Hyrule) en 1986. Un an après avoir sorti Super Mario Bros., l'entreprise Nintendo, fondée en 1889 comme une compagnie de fabrication de cartes à jouer Hanafuda, atteignait la reconnaissance mondiale avec les jeux vidéo.
Dans ce premier jeu d'une longue série, le joueur incarne un héros, Link, chargé de retrouver les huit fragments de la Triforce, un puissant artéfact. Le jeu emprunte aux genres du jeu d'action, du jeu de rôle, mais aussi des jeux de stratégies et puzzles ou énigmes. Armé d'une épée et d'un bouclier, le héros doit explorer un monde relativement étendu, aux environnements variés. Il va rencontrer des marchants, des joueurs, et d'autres personnages dissimulés dans le monde, qui vont l'aider dans sa quête. Alors qu'aujourd'hui les livrets de jeux se font de plus en plus rares et de moins en moins fournis, la compréhension de l'histoire passait en grande partie par la lecture de ceux-ci à l'époque.
Le jeu proposait des avancées techniques et graphiques importantes, parfois à contre-courant de ce que l'on pouvait trouver au moment de sa sortie sur ordinateur ou sur d'autres consoles. Son style «dessin animé» et ses éléments de jeu de rôle furent repris par de multiples jeux vidéo. La firme Nintendo, consciente de ces évolutions, tenta de le montrer en proposant des publicités décalées à destination du public américain.
Le jeu connut un énorme succès et se vendit à plus de six millions d'exemplaires, à tel point qu'il fut réédité en 1990 puis en 2006 pour la console virtuelle de la Wii. Il connut plusieurs suites sur de multiples consoles : The Wind Waker, sur la GameCube, Ocarina of Time, sur la Nintendo 64, ou enfin Twilight Princess sur la Wii et Phantom Hourglass sur la DS, pour ne citer que les plus connus.
Culturellement, le jeu (et ses suites) eurent un énorme retentissement sur les joueurs. On en trouve de nos jours des références ou parodies à la fois dans d'autres jeux vidéo, mais aussi dans les films, dessins animés ou à la télévision.
La chaîne Imagine Games Network, pour le 1er avril 2008, publia une bande annonce de film adapté du jeu, fausse, au grand désarroi de milliers de joueurs.
Sa bande originale, composée par Koji Kondo (compositeur et musicien japonais), a été remodelée au fil des jeux, mais le thème est resté le même, à tel point que des orchestres classiques, dans une tradition récente, se sont mis à adapter divers thèmes vidéo-ludiques et à les jouer en public.
Les prochains mois ou années verront l'adaptation d'Ocarina of Time pour la 3DS, la nouvelle console de Nintendo, ainsi que la sortie de Skyward Sword sur Wii, en 2011.