Sur cette carte, nous présentons les voix obtenues par le Front national au premier tour des élections départementales (en pourcentage des suffrages exprimés) sur le pourtour méditerranéen, à savoir les cantons des départements de PACA (moins les Hautes Alpes) et de Languedoc-Roussillon (excepté la Lozère).
La stratégie d’implantation locale du FN se voit confirmée sur cette carte, d’est en ouest en suivant le littoral méditerranéen: les mairies remportées par le parti en 2014 se démarquent toutes par les très hauts scores obtenus.
C’est le cas à Béziers (Hérault) dans la ville de Robert Ménard (de 44% à près de 47% dans les cantons de la ville), à Beaucaire dans le Gard (49,3%), au Pontet dans le Vaucluse où le binôme du parti l'emporte dès le premier tour (53,7%) –l'élection du maire du Pontet a par ailleurs été annulée, décision confirmée par le Conseil d'Etat en février.
Dans le Var, à Fréjus, le binôme composé de Julie Lechanteux et Richard Sert, premier adjoint du maire FN David Rachline, est élu dès le premier tour avec 51,17% des voix. Au Luc, mairie également remportée en 2014 par le FN, le binôme du parti arrive en tête avec 44,92% des voix. A noter, le canton de Roquebrune-sur-Argens qui se détache sur la carte (47,6%) en raison de la présence de seulement deux binômes au premier tour, dont celui de l'UMP qui remporte l'élection.
Le Vaucluse est comme attendu particulièrement réceptif au FN, avec plusieurs villes qui lui offrent de très bons scores (47,2% à Carpentras, 45,4% à Cavaillon). Le parti trouve sur son chemin la concurrence de la Ligue du Sud, le parti d'extrême droite de Jacques Bompard, bien implanté dans le département. C'est le cas pour les deux mairies gagnées ou conservées en 2014: dans le canton d’Orange, les 31,61% du binôme FN, résultat en apparence «modeste» comparé aux scores des cantons environnants, sont à ajouter aux 26,98% du binôme de la Ligue du Sud. Idem à Bollène où les 30,9% de voix du FN sont à additionner avec les 32,7% de la Ligue.
Les plus grandes villes restent, à l'exception de Marseille, très en dessous du niveau moyen régional: c'est le cas d'Aix-en-Provence et de Montpellier. Dans les Alpes-de-Haute-Provence néanmoins, département plus rétif au vote FN et dans lequel le parti n'était pas présent partout, il réalise quelques percées.