Le vol 4U9525 de la compagnie allemande Germanwings s’est écrasé, dans la région de Digne dans les Alpes-de-Haute-Provence, ce mardi 24 mars 2015. Cet Airbus A320 comptait 144 passagers à bord et six membres d'équipage. François Hollande a indiqué en milieu de journée, lors d'une conférence de presse, qu'il n'y avait probablement «aucun survivant». Christophe Castaner, le député des Alpes-de-Haute-Provence a pu survoler la zone du crash et ne semble pas vraiment plus optimiste.
#Barcelonnette #GermanWings #Digne #A320 Images épouvantables dans ce paysage de montagne. Il ne reste rien que des débris et des corps.
— Christophe Castaner (@CCastaner) March 24, 2015
En juillet 2014, alors que plusieurs catastrophes aériennes (le vol MH17 abattu en Ukraine et le vol AH5017 au Mali notamment), On the Media, l'émission de critique des médias diffusée sur la radio américaine WNYC, avait invité le correspondant du magazine américain The Atlantic, James Fallows –qui est également pilote– pour donner quelques conseils à suivre dans les heures qui suivent ce type d'évènements.
As you hear reports on the Germanwings crash, remember to be patient. The truth takes time. http://t.co/gbwzS3PIKG pic.twitter.com/sSGhE6BLYc
— On the Media (@onthemedia) March 24, 2015
On the Media a d'ailleurs décidé d'en faire un guide pratique, qu'il a republié sur son compte Twitter un peu plus tôt dans la journée. Si certaines des indications ne s'appliquent pas à ce cas précis, d'autres –plus générales– valent le coup d'être prises en compte.
James Fallows avertit ainsi que les «vrais experts sont ceux qui disent qu'on ne sait pas grand-chose pour l'instant et qu'il faudra du temps pour être sûr de ce qui s'est produit». Il estime également qu'il ne faut pas rejeter la faute sur le pilote:
«Quand il s'agit de petits avions qui s'écrasent, c'est quasiment tout le temps une erreur du pilote. Avec les compagnies aériennes, les standards d'entraînement sont si poussés, et il y a tellement de redondances et de checklists, que ce n'est habituellement pas le cas. [...] Je peux faire référence à trois exemples, je pense, en cherchant aussi loin que je me souvienne, de désastres aériens sur des compagnies dus à des pilotes. Et en général, ce n'est pas de la faute des pilotes, parce que ces gens sont meilleurs dans ce qu'ils font que nous dans ce que nous faisons.»
Et lorsqu'on lui demande quels conseils il donnerait à quelqu'un qui suit ce genre d'informations sur ce qu'il devrait prendre au sérieux, il répond ceci:
«100.000 avions décollent chaque jour et atterrissent sans problème. C'est horrible quand quelque chose se passe mal, mais je pense que cela vaut le coup de résister à l'instinct qui nous pousse à nous demander des choses du genre "est-ce que notre système de trafic aérien ne marche pas, est-ce que les régulateurs étaient partis se coucher, est-ce que les pilotes avaient bu", qui, souvent, ne survivent pas aux premiers rapports.»