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Les Etats-Unis relancent la mode du «WANTED» pour les hackers

Temps de lecture : 2 min

Une des récompenses s'élève à 3 millions de dollars.

Evgeniy Bogachev, sur le site du FBI
Evgeniy Bogachev, sur le site du FBI

Le Russe Evgeniy Bogachev est un des cybercriminels les plus réputés du monde, connu notamment pour avoir piraté plus d’un million d’ordinateurs et de compte en banque en ligne, provoquant des pertes estimées à plus de 100 millions de dollars (91 millions d’euros environ). De quoi inquiéter la justice américaine qui a décidé de l’inculper il y a dix mois de cela. Seulement voilà, le FBI étant incapable de le localiser, le Department of Justice américain a décidé d’utiliser une vieille méthode qui a fait ses preuves au temps de la conquête de l’ouest: mettre à prix la tête du hacker.

Et la récompense pour toute information permettant de mener à l’arrestation d’Evgeniy Bogachev s’élève à 3 millions de dollars. Le FBI a fait savoir qu’il compte multiplier ces avis de recherches étant donné sa difficulté à localiser ces hackers autour du monde, et plus spécifiquement dans les pays entretenant peu de relations avec les Etats-Unis.

Mais ce genre d’annonce fait beaucoup de sceptiques, comme le note le site Business Insider, qui rappelle que cinq gradés chinois ont été inculpés l’année dernière pour vol de données dans une grande entreprises américaine. «Les experts sont sceptiques sur le fait que ces militaires voient un jour l’intérieur d’une cour de justice», note le journal. Même chose pour Roman Zolotarev, convaincu de fraude à la carte de crédit, actuellement hors de portée de la justice américaine. Le dernier exemple de cette impuissance, et peut-être le plus flagrant, reste celui du hack de Sony Pictures Entertainment, que le FBI a relié au gouvernement nord-coréen. Des mails privés de dirigeants, des scripts et même des films entiers ont été mis en ligne, exposant ainsi la stratégie commerciale de Sony et révélant parfois de fortes discriminations au sein de leurs productions. Le groupe GOP (Guardian of Peace), qui a revendiqué les attaques, a fait l’objet d’investigation, sans pour autant être inquiété depuis. Ils iront même jusqu’à se moquer du FBI en les traitant d’«idiots» dans une vidéo publiée en ligne.

Les Etats-Unis souffrent notamment d’un manque de traités d’extradition avec des pays comme la Chine ou la Russie, où se réfugient beaucoup de hackers ou de lanceurs d’alerte comme Edward Snowden. Le désarroi des Américains est tel qu’un représentant du Department of Justice a déclaré à Business Insider miser sur l’étourderie de ces criminels:

«L’hiver peut-être long et froid en Russie. Un certain nombre de ces personnes ont beaucoup d’argent. C’est tentant de voyager vers des endroits plus chauds.»

La technique a parfois marché cependant, plusieurs Russes responsables de vols de cartes de crédit ayant été arrêtés lors de voyage en Europe ou dans les Maldives.

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