The Guardian révèle qu’au moins trois grosses sociétés d’assurance américaines s'inquiètent des «risques» que feraient courir les voitures autonomes sur l’avenir du secteur. Le raisonnement est simple: remplacer sur les routes les chauffeurs par des voitures sans pilote diminuerait le nombre d’accident, améliorerait la sécurité routière et ferait chuter la demande pour des produits d’assurance. Une entreprise de pièces détachées et de réparation automobile a également listé l’innovation technologique parmi les risques pour sa pérennité…
L’automatisation et l’électronique, déjà bien présentes sur les modèles existants comme avec le freinage automatique ou le stabilisateur de trajectoire, ont déjà permis d’améliorer la sécurité en voiture. Mais l’invasion des robots-pilotes n’est pas pour demain. Selon un responsable d’un institut de prévention routière interrogé par The Guardian, il faut des années pour que de nouvelles réglementations soient effectives. Même si une loi était votée en 2030 pour remplacer le parc automobile existant par des voitures autonomes, il faudrait attendre 2060 pour que les derniers modèles conduits par des humains disparaissent de la circulation.
Le site Transport Evolved note cependant que la baisse des tarifs n'aurait lieu que si les constructeurs peuvent affirmer catégoriquement que l'automatisation complète est plus sûre que la conduite humaine. Et les assureurs pourraient augmenter les prix en compensation pour les conducteurs qui renonceraient à passer à l'automatique.
La recherche sur la voiture sans chauffeur avance, en particulier chez Google, qui a pris de l’avance dans le domaine. Le PDG de Nissan et Renault Carlos Ghosn a assuré en juin 2014 qu’il mettrait sur le marché des véhicules complètement autonomes en 2018, et que des modèles autonomes pouvant se déplacer dans les embouteillages seraient commercialisés dès 2016. Et le PDG de Testa, Elon Musk, avait annoncé en 2013 que 90% des kilomètres parcourus par ses modèles le seraient en pilote automatique… en 2015.
Mais les voitures autonomes ne seront pas sans risque pour leurs passagers. Conformément aux lois de la robotique et à la première d’entre elles (ne pas s’en prendre aux humains), une voiture sans chauffeur pourra être programmée pour limiter les pertes humaines: entre vous envoyer dans le décor et entrer en collision avec plusieurs autres automobilistes, elle pourrait décider de vous sacrifier...