Contrairement à ce que l’on pourrait croire, il n’est pas nécessaire de manger trois repas par jour pour être en bonne santé. Jeûner en revanche pourrait permettre de vivre plus longtemps, souligne Mother Jones.
«Les nutritionnistes recommandent de se caler sur trois repas par jour», informe le site Manger Bouger. Pourtant, «le concept des trois repas par jour n’a pratiquement rien à voir avec nos réels besoins métaboliques», d’après Mother Jones. Il s’agit plutôt d’une tradition ancestrale qui remonte aussi loin que «le Moyen Age en Europe», explique l’historienne Abigail Carroll à Mother Jones.
En réalité, pour un même apport en calories, manger un ou six repas par jour n’aurait pas d’impact sur le métabolisme. «Peu importe le moment où vous ingérez vos calories», relève Mother Jones s'appuie sur une étude publiée en 2010 dans le British Journal of Nutrition. Cette dernière ne trouvait «aucune différence hormonale ou de poids» entre deux groupes d’individus, l’un consommant trois repas par jour, le second six.
Inutile donc de faire une fixation sur la fréquence de nos repas. «La seule chose qui pourrait en fait améliorer votre métabolisme est le jeûne périodique» (pratique qui consiste à jeûner un certain nombre de jours consécutifs ou en alternance), affirme Mother Jones. Mark Mattson, neuroscientifique au centre de recherche biomédical de Baltimore, avance ainsi que se priver de certains apports caloriques cause un «léger stress» qui permet de stimuler le système immunitaire et donc de se protéger de «toxines environnementales, et d’autres menaces», cite Mother Jones.
Une étude conduite par une équipe de chercheurs de l’Université d’Aston publiée en 2013 dans le British Journal of Diabetes and Vascular Disease prouvait aussi que le jeûne périodique permet de prévenir ou contenir le diabète et de diminuer les risques de maladie cardiaque.
Jeûner n’est pas si simple dans les sociétés industrialisées où la nourriture est abondante et la tentation forte. Christopher Ochner, expert nutritionniste à l’hôpital Mount Sinai à New York recommande donc une chose: manger parce que l’on a faim et non pas parce que c’est l’heure du repas, relate Mother Jones.