Il y a 4 ans, l'ouragan Katrina engloutissait la Nouvelle-Orléans

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Barack Obama a marqué samedi 29 août le quatrième anniversaire de l'arrivée de l'ouragan Katrina sur les côtes de la Louisiane qui a dévasté La Nouvelle-Orléans. La ville ne s'est toujours pas remise des inondations massives, des destructions, d'une évacuation chaotique de la population et de la lenteur de l'arrivée des secours et ensuite de la reconstruction.

L'émotion avait été considérable à la vue de ses images de fin du monde de dizaines de milliers de personnes, essentiellement des familles noires ayant tout perdu, laissées presque à l'abandon dans une ville détruite, sans eau, sans électricité, sans logement, sans sécurité. L'administration Bush avait été accusée de négligence criminelle et la communauté noire américaine avait été profondément choquée.

Katrina s'est abattu sur la côte sud des Etats-Unis le 29 août 2005, faisant plus de 1 600 morts en Louisiane et au Mississippi, et plus de 40 milliards de dollars de dommages. L'ouragan Rita a suivi moins d'un mois plus tard, faisant 11 morts et des milliards de dollars de dégâts en plus. Plus d'un million de personnes avaient été déplacées et des centaines de milliers ne sont toujours pas rentrées à la Nouvelle-Orléans tandis que des quartiers entiers de la ville ont disparu, rayés de la carte.

«Nous commémorons une tragédie qui a touché notre peuple», a déclaré le président des Etats-Unis à l'occasion de son allocution radiophonique hebdomadaire. «Mais nous devons aussi nous souvenir qu'avec chaque tragédie vient l'opportunité d'un renouveau», a-t-il ajouté.

La reconstruction ne progresse pas à un rythme acceptable, a reconnu Barack Obama. «J'ai clairement fait savoir que nous ne tolérerons pas que la bureaucratie» freine les efforts, a déclaré le président américain. Des centaines de projets, certains d'une importance capitale comme la construction d'égoûts, d'écoles, la réfection de ponts et de casernes de pompiers restent bloqués en raison de problèmes administratifs et de querelles de compétences entre échelons locaux et fédéraux.

Barack Obama a indiqué qu'il envisageait de se rendre à La Nouvelle-Orléans plus tard dans l'année pour évaluer les progrès de la reconstruction. Il a souligné que son administration avait débloqué des centaines de millions de dollars afin de faire avancer des projets qui se trouvaient dans l'impasse.

«L'adversité peut donner naissance à l'espoir et les leçons du passé sont la clé d'un meilleur avenir. C'est une idée éminemment américaine», a déclaré Barack Obama. «Ensemble nous pouvons nous faire que l'héritage d'un ouragan terrible est un pays finalement plus sûr et mieux préparé aux défis de l'avenir».

A la fin de la semaine dernière, le gouverneur républicain de la Louisiane, Bobby Jindal, a enfin lancé le chantier de reconstruction de l'hôpital de la Charité, une institution pour les pauvres datant de 1736 et la période coloniale française qui a été détruite par Katrina. Depuis des années, le financement de 1,2 milliard de dollars de cet hôpital de 424 lits faisait l'objet de controverses et de polémiques.

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Image de une: Dans le quartier Lower Ninth Ward à la Nouvelle-Orléans  E.Leser

 

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