France

Au Parlement, les défaites électorales du PS lui font perdre 800.000 euros par an

Temps de lecture : 2 min

L'aide financière reçue par le parti est en baisse de 2,5 millions d'euros par rapport à 2013. Une chute dont un tiers est imputable à ses défaites lors de législatives partielles et des dernières sénatoriales, ou à la défection de certains députés.

Jean-Christophe Cambadélis, premier secrétaire du PS, lors des questions au gouvernement à l'Assemblée nationale, le 16 décembre 2014. REUTERS/Charles Platiau
Jean-Christophe Cambadélis, premier secrétaire du PS, lors des questions au gouvernement à l'Assemblée nationale, le 16 décembre 2014. REUTERS/Charles Platiau

La dernière défection en date au sein du groupe PS à l'Assemblée nationale vient de lui faire perdre officiellement la majorité absolue des sièges. Le député Jean-Pierre Maggi, suppléant d’Olivier Ferrand, brutalement décédé le 30 juin 2012 peu après son élection, vient de quitter le groupe PS pour rallier les radicaux de gauche, ramenant le groupe majoritaire à 287 sièges sur 575 (deux sièges sont non pourvus).

L'élu n’est pas pour autant devenu un frondeur, note La Provence, et soutient la politique du gouvernement. Il entend en fait protester contre le vote de la loi de réforme territoriale par son ancienne majorité, qui a créé la métropole Aix-Marseille, projet auquel il était opposé.

Cette perte de la majorité absolue par le groupe PS est avant tout symbolique puisqu'en son sein, le groupe des frondeurs pratique déjà l'abstention sur certains textes. En revanche, les défections et pertes d'élections partielles depus juin 2012 ont un impact bien réel sur les finances du parti, que permet d'évaluer le décret fixant le montant de l’aide publique aux partis politiques pour l’année 2015, qui vient d’être publié au Journal officiel du 25 janvier. (Notons d'ailleurs que Jean-Pierre Maggi s'était rattaché financièrement aux radicaux de gauche dès novembre 2014).

Pour cette année, la fraction de cette aide qui est répartie en fonction du nombre de parlementaires de chaque parti (l'autre l'est en fonction du respect de la parité aux dernières législatives, et est donc stable d'année en année) s’élève pour le PS à 14,86 millions d'euros. Soit une baisse de 2,5 millions par rapport à 2013, quand le parti avait touché 17,36 millions d'euros. Une baisse qui s'ajoute à la perte de milliers de mandats municipaux et d’emplois liés dans la gestion des municipalités après les désastreuses élections de mars 2014, comme le rappelait à l'époque notre chroniqueur Laurent Bouvet.

Certes, le montant des aides attribuées aux partis politiques a baissé pour chacun d'entre eux en raison d'un effort de rigueur général, l'Etat ayant diminué de 10% sa dotation. Mais sur les 2,5 millions perdus par le PS, seul 1,7 million environ est imputable à cette baisse, les 800.000 euros restants (l'équivalent de 40.000 nouveaux adhérents à 20 euros) correspondant aux 21 sièges de députés et de sénateurs «perdus» depuis juin 2012. L'UMP, qui a progressé en parallèle dans les deux chambres, voit lui sa fraction «seulement» baisser de 13,1 millions d'euros en 2013 à 12,4 millions deux ans plus tard.

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