Les archives déclassifiées portant sur deux décennies d’observations par l’Air Force américaine d’ovnis viennent d’être rendues publiques. Il s’agit, nous apprend le Washington Post, de 12.000 cas documentés entre 1947 et 1969, regroupés dans une base de données en ligne avec une possibilité de recherche par année ou par mot clé. Ces documents étaient déjà accessibles, mais uniquement sous le format de microfilms au quartier général des archives nationales, à Washington. Désormais, vous pouvez simplement vous rendre sur The Black Vault.
Selon John Greenewald, l’ufologue à l’origine de la mise en ligne de cette impressionnante base de données de 130.000 pages, qui a passé près de vingt ans à faire des recours auprès du gouvernement américain pour les obtenir, il reste tout de même 701 cas qui, aujourd’hui encore, n’ont pas fait l’objet d’une explication rationnelle.
Parmi les milliers de cas d'ovnis signalés, certains ont été aperçus en France. Ainsi du cas dit du «fantôme d’Orly», observé près de l’aéroport d’Orly, le 18 février 1956. Voici le compte-rendu qu’en fait le pilote:
«Point rond (comme une étoile) de la taille d’une étoile. La couleur change de blanc à rouge à vert puis noir et blanc. Les changements de couleurs survenaient au bout de 30 secondes chacun.»
Le pilote d’Air France assure alors qu’il n’a pas pu confondre la lueur avec des phares d’avion.
Orly, 1956. The Black Vault
Le 22 avril 1960 dans le ciel d'Orléans, «une boule blanche lumineuse» avec une traînée dans son sillage est observée.
Orléans, 1960. The Black Vault
Le 11 juillet 1958, depuis la base militaire française d'Etain-Rouvres en Lorraine, on signale «un objet en forme d'oeuf, de la taille d'un ananas, blanc», avec une lumière qui s'éclaire par intermittence. Dans la section des commentaires, il est précisé qu'après vérification il s'agit d'un Spoutnik 3, un satellite russe.
Etain-Rouvres, 1958. The Black Vault
En revanche, le cas Roswell de 1947 n’y figure pas, mais les théoriciens du complot, très occupés depuis quelques semaines, feraient bien de décharger un peu de leur trop-plein d’énergie sur ces milliers de pages au détour desquelles ils confirmeront, à coup sûr, que la vérité est ailleurs.