Douze personnes au moins ont été tuées au siège du magazine satirique Charlie Hebdo, ce mercredi 7 janvier. Deux personnes masquées, vêtues de noir et armées de fusils d'assaut selon les témoins sont entrées à l'intérieur du bâtiment vers 11h30.
«C'est un attentat, et un attentat terroriste, cela ne fait pas de doute», a déclaré François Hollande, venu sur les lieux immédiatement après la fusillade.
«Nous avons engagé le plan Vigipirate. Les auteurs de ces actes seront poursuivis. La France est devant un choc.»
Les deux hommes sont toujours activement recherchés. Le plan Vigipirate a d'ailleurs été passé au niveau attentats –le plus élevé– dans toute l'Ile-de-France.
#CharlieHebdo : le plan #Vigipirate élevé au niveau attentat en Ile de France #IDF http://t.co/6OuYt7Zvrn pic.twitter.com/V4rpf4tXg2
— Ministère Intérieur (@Place_Beauvau) January 7, 2015
Sur le site du gouvernement, un document précise ce que cela signifie:
Les services de secours et forces de l'ordre sont mis en alerte, les forces armées fournissent une contribution renforcée à la surveillance, les cellules de crise sont activées, il est interdit de se garer aux abords des établissements scolaires, les contrôles de personnes sont renforcés et il y a également renforcement des contrôles «par l'utilisation de techniques de détection d'explosifs».
Jusqu'en 2013, le plan Vigipirate était composé de cinq niveaux différents (blanc, jaune, orange, rouge, écarlate), mais depuis le début de l'année 2014, on utilise désormais deux niveaux: vigilance et alerte attentats.
Un conseiller de Jean-Marc Ayrault avait alors expliqué à l'Express cette modification:
«L'actuel plan était "devenu un peu obsolète même s'il a donné des résultats", justifie un conseiller de Jean-Marc Ayrault. "On était en 'rouge' depuis 2005, ce n'est pas de nature à mobiliser nos concitoyens". Le plan Vigipirate est en effet en vigilance "rouge" depuis les attentats de Londres, passant régulièrement au niveau "rouge renforcé" pendant les périodes sensibles comme les fêtes de fin d'année. Un blocage au stade "rouge" qui brouillait le message et affaiblissait la vigilance, ajoute ce conseiller joint par L'Express.»
Comme Robin Panfili le rappelait peu après les attentats du marathon de Boston, en avril 2013, «jusqu’à présent, le seuil maximal dit écarlate n’a été franchi qu’une seule fois en France en mars 2012 et sur une zone limitée: la région Midi-Pyrénées, lors des tueries perpétrées par Mohamed Merah à Toulouse et Montauban».
L'alerte attentat n'avait encore jamais été mise en place.