Le siège du journal Charlie-Hebdo a été victime d'une attaque de très grande ampleur, mercredi 7 janvier en fin de matinée. Selon le parquet de Paris, cité par l'AFP, le bilan serait de douze morts, dont deux policiers, et de sept blessés, dont quatre très grièvement.
Parmi les morts, les dessinateurs Wolinski, Cabu, Tignous, et Charb, également directeur de la publication de Charlie Hebdo, ont annoncé plusieurs médias.
Arrivé sur les lieux un peu avant 13 heures, François Hollande a déclaré que «c'est un attentat, et un attentat terroriste, cela ne fait pas de doute».
Il s'agit d'une attaque d'une ampleur inédite dans l'histoire des médias français. Le secrétaire général de Reporters sans frontières (RSF), Christophe Deloire, a parlé du «jour le plus noir de l'histoire de la presse française».
Christophe Deloire (RSF) : " c'est aujourd'hui sans commune mesure le jour le plus noir de l'histoire de la presse française"
— Soren Seelow (@soren_seelow) 7 Janvier 2015
Lorsque le quotidien Libération avait été attaqué en novembre 2013 par un déséquilibré armé d'un fusil, Le Monde s'était livré à une chronologie des attaques commises contre les médias français. «Il est exceptionnel qu'on s'en prenne physiquement au siège d'un média», expliquait alors au quotidien l'historien des médias Patrick Eveno.
Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, on n'avait pas déploré de victime dans une attaque de ce type contre un média. Plusieurs attentats à la bombe avaient eu lieu pendant la guerre d'Algérie, à la fin des années 1970 ou encore pendant la guerre du Golfe.
En 2010, les locaux de Charlie-Hebdo avaient été en partie détruits par un incendie après la publication d'un numéro titré «Charia-Hebdo».