Une nouvelle étude de l’université de Géorgie, publiée dans le journal Aggressive Behavior, semble prouver que les jeunes garçons n’ont pas uniquement le monopole de l’agressivité physique. Ils seraient aussi les plus cruels en ce qui concerne l'«agressivité relationnelle»: rumeurs, violence verbale, exclusion sociale… «Les chercheurs ont suivi un groupe de filles et de garçons, du collège au lycée, et ils ont trouvé, qu’à chaque niveau, les garçons étaient plus souvent engagés dans une agressivité relationnelle que les filles», raconte le Time.
620 élèves du nord-est de l'Etat de Géorgie ont donc participé à l’étude pendant un mois, et chacun devait à la fois remplir des questionnaires et rapporter en toute honnêteté les violences physiques ou psychologiques dont il a été le témoin ou la victime. Et les chiffres sont édifiants: 96% d’entre eux ont, à un moment donné, lancé une rumeur ou fait un commentaire méchant sur un camarade de classe, et que 66,7% des élèves commettant des violences relationnelles sont des garçons.
Quand il s’agit d’études sur les comportements sociaux néfastes, «il y a tellement d’études sur les filles, explique au New York Times Pamela Orpinas, qui a dirigé l’étude. Mais on en sait très peu à propos des garçons». Une erreur puisque, selon elle, «c’est très important de penser aux garçons et aux filles quand on fait les programmes de prévention».
Si ces chiffres sont fondés sur un échantillon relativement petit et dans un endroit bien précis, d’autres études par le passé envisageaient déjà cette hypothèse, comme le rappelle le Times. «Une étude de 2012 faite sur des enfants de 9 pays n’a pas trouvé de différence entre garçons et filles quand il s’agit d’agressivité relationnelle.»
Rosalind Wiseman, auteur du livre qui a inspiré le film Mean Girls, a également étudié la question des garçons en 2013 dans Masterminds and Wingmen:
«La réalité, c'est que les journées de la plupart des garçons sont remplies des mêmes challenges sociaux que les filles, et ce qu’ils apprennent de ces expériences compte dans leur vie quotidienne et pour leur futur, tout comme pour les filles.»
Le mythe des «filles cruelles» est donc définitivement détruit et, comme le suggère le Time, «la suite de Mean Girls devrait s’appeler Mean Boys, ce qui serait “so fetch”».