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Qui sont vraiment les «furries», ces adeptes d'animaux anthropomorphiques?

Temps de lecture : 2 min

16th St Mall Meet (7-19-2014) Xuilla via Flickr CC License By
16th St Mall Meet (7-19-2014) Xuilla via Flickr CC License By

«De manière prédominante, le furry est utilisé pour désigner le fandom furry, c'est à dire tout ce qui est en rapport avec les animaux anthropomorphiques et qui est organisé ou créé par la communauté furry.»

Source: le site Wiki fur. Ceux qui se désignent comme «furs» sont des personnes qui apprécient l’art anthropomorphique représentant des personnages à fourrure (comme les dessins animés) et parfois se déguisent eux-mêmes pour prendre l’apparence de leur animal totem.

Ce mouvement culturel étrange est très méconnu du grand public, tout en bénéficiant d’une présence importante sur Internet et d’un réel intérêt médiatique, surtout en Amérique du Nord. La dimension érotique et sexuelle du fandom furry est en particulier le point de fixation de nombreux reportages, et cet attrait pour les animaux anthropomorphiques vaut au mouvement furry d'être parfois rangé dans la liste des paraphilies, les troubles d'ordre sexuel.

Qu’en est-il vraiment? Une doctorante en psychologie spécialisée dans la sexualité, Debra W. Soh, est allé voir de plus près. Elle s’est rendue, en tenue civile, à une convention annuelle qui se tient à Toronto, le Furnal Equinox, où se retrouvent quelque 900 furs en costume. Des extraits de son article sont retranscrits sur le site de Discover Magazine.

Loin de tomber dans une réunion libertine, la chercheuse a pu assister à des scènes banales entre membres du fandom furry. Elle y a appris que les animaux auxquels les furries s’identifiaient le plus étaient des renards, des loups et des chiens, ainsi que certaines créatures imaginaires de la mythologie (par exemple un mélange dragon-loup). Elle a également compris la subtile distinction entre fursona, le fait d’avoir un animal totem, et fursuit, le costume revêtu par les furs à l'occasion de réunions furry.

Dans son article, la psychologue remarque aussi que chaque membre rencontré se sentait à part et inadapté à la société en raison d’une particularité, comme un syndrome d’Asperger ou un tic nerveux.

«Ils ont trouvé que certains aspects de l’enfance, comme les personnages de cartoon ou les animaux en peluche, étaient réconfortants, et ce sentiment s’est poursuivi dans leurs vies adultes. Le fandom leur a offert un lieu sûr dans lequel ils peuvent s’exprimer et se sentir acceptés par d’autres qui éprouvent la même chose».

Une description qui les rapprochent des «bronies», ces adeptes de l’univers du dessin animé Mon petit poney, auxquels Le Monde a consacré un reportage à l’occasion d’un rassemblement à Nantes en novembre dernier.

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