Désormais, un simple nom de Wi-Fi est susceptible de faire peur. Surtout quand il mentionne le groupe terroriste al-Qaida et que tout cela se passe dans un aéroport.
Comme le rapportait il y a deux jours le site de l'antenne locale de la chaîne ABC à Los Angeles, la seule existence d'un réseau d'Internet sans fil intitulé «Al-Quida Free Terror Nettwork» a justifié l'immobilisation au sol d'un avion à destination de Londres. Ce vol de l'American Airlines serait resté sur le tarmac du Los Angeles International Airport plusieurs heures, avant que les autorités de l'aéroport déclarent:
«Après investigation, il a été déterminé qu'aucun crime n'a été commis et aucune mesure ne sera prise.»
Ironie du sort, l'appareil a retenu captif malgré lui l'un des conseillers numériques du service de communication du gouvernement britannique, a repéré The Daily Mail. Qui a évidemment fait part de son mécontentement sur Twitter:
Thanks to the idiot who did this meaning I won't get back to London for another day. #aa136 http://t.co/uYf6ebvUpd
— Anthony Simon (@anthonysimon) 27 Octobre 2014
«Merci à l'abruti qui a fait ça, et qui me fait rester un jour de plus avant de revenir à Londres.»
Blague de mauvais goût ou mésaventure disproportionnée, The Daily Dot note que l'affaire ne brille en tout cas pas par son originalité: mettre al-Qaida dans le nom de son réseau Wi-Fi est même une blagounette assez commune.
Qui nous rappelle que le Wi-Fi permet de communiquer de bien des manières: pas uniquement en se connectant à un réseau mais aussi via le nom même de ces bornes d'accès, qui s'affichent sur nos appareils dès que l'on cherche à se connecter à Internet.
Via le Wi-Fi, on peut ainsi se moquer du voisin de troisième, draguer celui du premier ou entamer un véritable dialogue avec l'ensemble du voisinnage, comme le note Buzzfeed dans l'une de ses listes:
«Je vous entends faire l'amour.
Je t'entends te masturber quand on fait l'amour.»