Culture

Faire du business avec la peur? Ebola, la série

Temps de lecture : 2 min

Ridley Scott, Reuters/Philippe Wojazer
Ridley Scott, Reuters/Philippe Wojazer

Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’ils ont le sens du timing.

L’hystérie autour de l’épidémie d’Ebola n’est pas prête de s’arrêter et les studios de la Fox ont décidé d’enfoncer le clou en annonçant qu’ils s’apprêtaient à produire une série télévisée adaptée du best-seller de Richard Preston, The hot zone, rapporte Hollywood Reporter.

Alors qu’elle était originellement prévue pour le grand écran, Ridley Scott (réalisateur et producteur) et Lynda Obst (productrice) ont décidé de ressortir de leurs tiroirs l’adaptation préparée il y a plusieurs années, puis abandonnée, de Jeff Vintar. Le thriller qui, fondé sur des faits réels, retrace l’apparition du virus dans les années 1970-1990 en Afrique de l'Ouest et son importation aux Etats-Unis, aurait dû faire l’objet d’une adaptation cinématographique avec Robert Redford et Jodie Foster.

Après avoir laissé traîner le sujet pendant plus d’une décennie, les deux producteurs s’y sont de nouveau intéressés à l’annonce du retour de l’épidémie et à son arrivée sur le sol américain.

Contactée par le Hollywood Reporter, Lynda Obst explique que, selon elle, «c’est la rapidité avec laquelle la maladie tue qui est si terrifiante», avant d’ajouter «les gens espéraient qu’elle resterait cantonnée à une partie reculée du monde. Mais c’est un fantasme dans le monde moderne. Le monde moderne fait de nous une grande famille interconnectée».

Plus de vingt ans après la première publication de Richard Preston dans le New Yorker magazine sur ce sujet (un texte qui donnera la base du livre sortie trois ans plus tard), celui-ci a décidé de publier, la semaine prochaine, un second article actualisant son récit.

D’après le Hollywood Reporter, Ridley Scott, qui n’en est pas à son coup d’essai en matière de série (Numb3rs, The Good Wife) devrait même réaliser le premier épisode; l’auteur se verrait proposer le rôle de consultant pour la série.

D’après Lynda Obst, «une série est une bien meilleure manière de traiter ce sujet car cela casse la structure narrative, nécessairement en trois actes, propres aux adaptations cinématographiques».

A la lecture du premier chapitre de The hot zone, Stephen King avait déclaré: «C’est une des choses les plus horribles que j’ai lues dans ma vie, et cela empire. C’est ça le plus fascinant: ça ne fait qu’empirer. Ce livre est un travail remarquable.»

Ce qui est certain, c’est que ce genre d’initiative ne risque pas de calmer les esprits.

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