Culture

Oui, on peut faire du cinéma indépendant et s'inspirer de la Bible, selon Darren Aronofsky

Temps de lecture : 2 min

Darren Aronofsky remporte l'Honorary Maverick Award, photo Woodstock Film Festival
Darren Aronofsky remporte l'Honorary Maverick Award, photo Woodstock Film Festival

Mercredi 15 octobre débute le festival du film indépendant de Woodstock qui, pour sa quinzième édition, a décidé de remettre son prix Maverick (non-conformiste, en français) à Darren Aronofsky.

A cette occasion, le réalisateur de Requiem for a Dream a accordé une interview au site Internet Indiewire où il revient sur sa filmographie, sa vision du non-conformisme et ses inspirations bibliques.

Darren Aronofsky commence sa carrière en 1991 comme réalisateur de courts métrages (Supermarket Sweep, entre autres), puis acquière une certaine notoriété avec la sortie de son premier long métrage, Pi, en 1998, réalisé avec seulement 60.000 dollars et qui lui vaudra une sélection officielle au festival de Deauville et le prix de la mise en scène au festival de Sundance. Après quoi, les succès s’enchaînent: Requiem for a Dream (2000), The Fountain (2006), The Wrestler (2008), Black Swan (2010) et enfin, Noé (2014).

Peut-on qualifier Darren Aronofsky de non-conformiste? Le prix est destiné «à ceux pour qui la vie et le travail sont guidés par la créativité, une indépendance d’esprit et de l’engagement social». Comprendre: aux réalisateurs indépendants et extérieurs à l’establishment. Quand on lui demande si après des débuts proches de cette définition, il n’est pas lui aussi entré dans la machine hollywoodienne avec de gros succès commerciaux, il ne se démonte pas, expliquant que, selon lui, l’indépendance tient à la séparation entre la production et la réalisation, l’art et l’argent. Et non à la taille des budgets.

Interrogé sur son dernier film, Noé, le réalisateur ne cache pas son inspiration religieuse:

«L’objectif principal était pour moi de prendre cette histoire de la Bible, qui est une des plus anciennes histoires de l’humanité, et qui n’appartient pas seulement aux trois grandes religions monothéistes mais à tous les êtres humains, et ce par ce qu’elle est un des plus grands travail littéraire, comme Ulysse et l'Odyssée.»

Puis de préciser:

«Il y a de grands messages dans ces anciens mythes que nous pouvons tous appliquer à nous-même, et la raison pour laquelle nous racontons ces histoires encore et encore tient à ce que leurs idées sont si riches […] La plupart de mes films font référence à des passages de la Bible, c’est pour cela que j’imagine que ce sera encore une source d’inspiration pour de nombreuses années.»

Quand enfin on lui demande ce qu’il pense du rôle attribué aux non-conformistes de repousser les limites, Darren Aronofsky pondère:

«Consciemment, repousser les limites n’est pas un but. Ça vient comme ça vient […] La seule chose que j’ai quand j’aborde un film, c’est la passion, et c’est ça qui me fait sortir du lit tous les matins.»

Newsletters

Cinq livres pour explorer l'histoire secrète de l'espionnage

Cinq livres pour explorer l'histoire secrète de l'espionnage

«L'Espionnage au Moyen Âge», «L'Abwehr», «Au cœur de la guerre froide», «Exilés, émigrés et agents russes» et le «Dictionnaire amoureux de l'espionnage» montrent que l'information a toujours été un important sujet de préoccupation.

Les Romains embrassaient les femmes pour détecter le vin dans leur haleine

Les Romains embrassaient les femmes pour détecter le vin dans leur haleine

Et les punissaient pour leur consommation d'alcool.

«Succession»: un poème relie tous les épisodes finaux et permet de décrypter le personnage de Kendall

«Succession»: un poème relie tous les épisodes finaux et permet de décrypter le personnage de Kendall

Comme lors des trois saisons précédentes, l'épisode final de la série de HBO tirait son titre d'un poème de John Berryman, «Dream Song 29», que l'on peut voir comme une clé pour comprendre la saga de la famille Roy et notamment de Kendall.

Podcasts Grands Formats Séries
Slate Studio