Envoyer un courrier qui traîne sur son bureau, prendre rendez-vous chez le dentiste ou l’ophtalmologiste, répondre à un mail professionnel important... Que celui qui n'a jamais attendu des jours, des semaines, voir des mois pour faire toutes ces choses, bref, que celui qui n'a jamais procrastiné me jette la première pierre.
Heureusement, The Atlantic a décidé de nous apporter un éclairage sur ce phénomène et surtout nous donner quelques conseils pour améliorer, si c'est encore possible, notre productivité. Pour cela, le site a épluché plusieurs études.
Comme nous l'évoquions déjà en mars dernier, la procrastination est moins une question de gestion du temps qu'une question émotionnelle. Nous disions alors que le fait de remettre toujours au lendemain était surtout dû à la peur de l'échec:
«Le procrastinateur verrait qu’il n’y a pas de résultat positif immédiat à entreprendre l’action, et préférerait se réfugier dans la fuite ou l’absence de réaction.»
Pour Joseph Ferrari, professeur de psychologie à l'Université DePaul, cité par l'Observer de l'Association for Psychological Science, la procrastination se résume en deux points: nous remettons à plus tard nos actions car nous ne nous sentons pas d'humeur à les réaliser tout de suite mais surtout, dans un deuxième temps, nous pensons que nous serons d'humeur à les accomplir dans un futur proche. Le problème est qu'on entre alors dans un «cercle vicieux de la procrastination». Et finalement, on ne fait rien.
La première chose à faire pour sortir de ce cercle vicieux est de reconnaître que les deadlines que l'on s'impose sont moins efficaces qu'une date définie, pour nous, par quelqu'un d'autre. Ainsi, la bonne méthode pour éviter de procrastiner trop longtemps et d'établir notre deadline avant celle que l'on nous a donnée. Pour Keith Ericson, chercheur à Cambridge, ceci va nous mettre devant le fait accompli plus vite que prévu et donc nous forcer à effectuer l'action.
Une autre méthode également efficace est le fait de faire passer un travail pour autre chose. Une étude relayée par Observer rapporte que nous sommes plus enclin à effectuer une action si on nous la présente comme un jeu et pas comme une travail. Vous n'avez plus qu'à imaginer que faire le ménage dans votre appartement est en fait une gigantesque chasse aux fantômes...