La question du salaire des sportifs est toujours un sujet sensible, spécialement en France, où le football occupe la part belle des débats, notamment avec les récents investissements qataris et russes dans des équipes comme le PSG ou Monaco.
Le Wall Street Journal a analysé pour sa part l'inégalité des salaires au sein d'une dizaine de sports, du base-ball au bowling en passant par le golf. Le quotidien américain a dressé l'éventail des salaires entre le sportif le mieux payé de chaque discipline et le 32e sportif le mieux payé. Résultat: le sport le plus inégalitaire est le tennis, et plus particulièrement le circuit masculin.
Différence des salaires en pourcentage du 1er au 32ème professionnel | Capture d'écran Wall Street Journal
Le joueur le mieux payé du circuit est Novak Djokovic, qui a gagné depuis le début de l'année 2014 l'équivalent de 5.478.535 euros. Le 32e joueur le mieux payé est Fernando Verdasco, qui n'a lui gagné «que» 574.030 euros: le Serbe a donc gagné 9,5 fois plus d'argent que l'Espagnol. Le premier français est Jo-Wilfried Tsonga, 12e de ce classement avec un salaire de 1.177.607 euros.
Différence de salaires entre Novak Djokovic et Fernando Verdasco | Capture d'écran du Wall Street Journal
Ce résultat n'est pas très étonnant: le tennis est un sport individuel qui repose sur des performances personnelles. Le salaire de ces joueurs dépend uniquement de leurs résultats dans les différents tournois qu'ils disputent. Dans les sports collectifs constitués en ligue comme le basket-ball ou le football, les joueurs reçoivent un salaire mensuel. Alors, même si certaines stars font exploser les compteurs, la différence entre le premier et le 32e est moins importante. Mais surtout, leurs performances n'influent pas directement sur le montant de leur rétribution.
Le problème que ne pointe pas ce classement est surtout l'inégalité entre les salaires des hommes et des femmes. Le tennis est une nouvelle fois un bon exemple. Même si les primes reçues lors des tournois du Grand Chelem sont égales, le reste du circuit féminin dote les gagnantes de tournois d'une prime inférieure à celle des hommes. Il en est de même dans le golf féminin, également mentionné dans cette infographie.