Sous le titre absurde de «Combien de hobbits Chuck Norris pourrait-il prendre à la bagarre», le blog de géographie de l’internet Floating Sheep propose une analyse comparée de la popularité en ligne du mythique acteur de films d'action et des non moins célèbres petits hommes du Seigneur des Anneaux.
Grâce à une immense base de données de tweets géolocalisés entre 2012 et 2014, l’équipe a été en mesure de dresser une carte de la répartition mondiale entre fans de Chuck et fans des semi-hommes aux pieds velus.
Au niveau mondial, les fans de Norris sont à peu près aussi nombreux que les amateurs de hobbits: on trouve un peu plus de 27.000 références pour le premier et 24.000 pour les seconds. Presque la moitié de ces tweets norrissiens proviennent logiquement des Etats-Unis, le pays qui a eu l'honneur de voir naître et s'épanouir le Texas Ranger.
La grande surprise de ce décompte de tweets, c’est que la France arrive juste derrière les Etats-Unis, avec 250 références à l’acteur de plus qu’aux hobbits (suivent l’Afrique du Sud, le Nigéria et Porto Rico). Les références à Chuck sur Internet sont essentiellement ironiques, et elles trouvent leur origine dans les Chuck Norris facts (ici en français), des blagues qui se moquent des pouvoirs surhumains des personnages qu’incarne Chuck Norris et de sa virilité exacerbée, souvent dans des films ringards des années 80 et 90 (même si sa carrière se poursuit).
Il existe des versions françaises de ces blagues virales, et cela donne par exemple: «C'est Chuck Norris qui inventé le lance-flamme ... En pissant sur un briquet», «Quand Google ne trouve pas, il demande à Chuck Norris», ou encore «Chuck Norris n'envoie jamais de rapport d'erreur , C'est Bill Gate en personne qui vient récupérer le rapport en présentant ses excuses». Peut-être est-ce grâce à ces nombreuses traductions et adaptations du mème d’origine, qui ont popularisé l’humour Chuck Norris en France, que notre pays peut s'enorgeuillir d'une si bonne place au classement. Cela reste à vérifier en l'absence de chiffres, mais la page Wikipedia consacrée au mème internet Chuck Norris stipule que «la version française du site aurait dépassé en termes de trafic la version originale en anglais».