Le magazine américain Wired est parti à la rencontre du père du correcteur automatique, Dean Hachamovitch. Aujourd'hui vice-président de Microsoft, il a commencé sa carrière à la Word Team, l'équipe chargée du logiciel de traitement de texte du même nom, au début des années 90.
La première pierre de son projet a consisté à corriger automatiquement une des erreurs les plus fréquentes sur un clavier anglais, écrire teh à la place de the. Une fois cette première étape franchie, il s'est lancé dans la construction d'une base de données des erreurs orthographiques.
Aidé d'un stagiaire de Harvard, il a dû répondre au problème de la double capitale (CEci pour Ceci) et ses exceptions (n'est-ce pas le CD?), à la question des vulgarités (les corriger ou non?) et aux critiques sur les corrections hasardeuses (Goldman Sachs devenant Goddamn Sachs par exemple, «goddamn» signifiant «nom de Dieu»).
Aujourd'hui, la question de la correction automatique est encore au cœur des préoccupations des grandes entreprises du web et des fabricants de smartphones. Et comme l'atteste le site Damn You Auto Correct!, il reste encore un peu de travail...