L'équipe de France a validé sa place en huitièmes de finale ce mercredi 25 juin grâce à son match nul 0-0 contre l'Equateur au stade Maracana de Rio. Outre la qualification, c'est le manque d'efficacité de l'équipe de France que vont sans doute retenir les observateurs.
Les Bleus ont tiré 20 fois ce soir, dont 13 tirs cadrés. Avec autant de tirs ayant pris la direction du but sans y rentrer, l'explication de ce mutisme soudain après deux festivals offensifs contre le Honduras et la Suisse est toute trouvée: Alexander Dominguez, le gardien de but équatorien, qui a été élu homme du match par la Fifa.
Mais Dominguez a-t-il été si décisif que cela? Une impression s'est dégagée du match: les Bleus ont la plupart du temps semblé tirer sur le gardien, lui offrant des arrêts faciles à l'image de cette tête d'Olivier Giroud qui, seul à trois mètres du but, dépose le ballon dans les bras d'Alexander Dominguez. Impression partagée par Didier Deschamps lui-même à la fin du match:
«On a eu quelques occasions. Le gardien en a arrêté quelques-unes, mais on lui a tiré dessus aussi.»
Et cette impression se vérifie. Ci-dessous, on peut voir que les tirs cadrés des Bleus sont tous plutôt centrés:
En comparaison, les tirs cadrés de la Suisse face au Honduras, match au cours duquel Xherdan Shaqiri a marqué trois fois dont une magnifique frappe en pleine lucarne, sont bien plus éparpillés sur le but:
Et quand les Bleus ont effectué des tirs bien placés, comme la tête lobée de Paul Pogba en première mi-temps ou la frappe du gauche de Loïc Rémy en deuxième, les ballons n'étaient pas d'une puissance suffisante pour demander des arrêts extraordinaires de la part du portier équatorien.
En enlevant les 4 tirs bloqués avant d'arriver sur lui, Alexander Dominguez a quand-même effectué neuf arrêts au total. Il a bien entendu fait un bon match, arrêtant toutes les tentatives françaises. Mais il n'est pas le seul responsable de la petite panne des Bleus ce soir.