Le 25 juin prochain, Julian Assange sera un adversaire de la France. Que le gouvernement français se rassure, le fondateur de WikiLeaks ne prépare pas des révélations qui pourraient mettre en danger la sécurité nationale du pays.
Il sera simplement devant sa télévision à soutenir l'équipe de l'Equateur, qui affrontera les Bleus lors de leur dernier match de poule. Julian Assange, qui est réfugié à l'ambassade équatorienne à Londres depuis l'été 2012, a fièrement posé samedi 14 juin avec le maillot de la sélection nationale du petit pays d'Amérique latine, comme le rapporte le journal local El Telegrafo.
Julian Assange respaldando a la Tri! Vamos con alegría y convicción https://t.co/TkM6BKlWsI pic.twitter.com/CienqShS8N
— Fernando Alvarado E (@FAlvaradoE) 14 Juin 2014
Sous le coup d'une extradition demandée par la Suède pour une affaire de viol et recherché par les autorités britanniques, il avait demandé et obtenu l'asile de le part de l'Equateur en 2012. Le ministre équatorien des Relations internationales, Ricardo Patino, avait déclaré qu'Assange «n'aurait pas droit à un procès équitable» s'il était extradé aux Etats-Unis après avoir été livré à la Suède, évoquant «un risque de persécution politique».
Anne Denis écrivait ici même à l'époque de la décision de l'Equateur:
«Difficile de ne pas voir, dans l’asile politique offert à Julian Assange, un geste de défi et d’indépendance à l’égard des Américains. [...] On peut y voir aussi, en partie du moins, des arrière-pensées électorales. Et sans doute la satisfaction de voir toutes les télés du monde braquées sur l’ambassade de ce petit pays, reconverti ainsi miraculeusement en défenseur farouche de la liberté d’expression.»
Et sinon, l'Equateur est 26e au classement mondial de la Fifa, neuf places derrière la France, et aborde ce Mondial avec l'envie de rendre hommage à son ancien attaquant vedette Christian Benitez, mort d'un arrêt cardiaque l'année dernière à l'âge de 27 ans.