Voici les événements des dernières 24 heures en Iran.
Samedi 20 juin
- Les autorités annoncent qu'aucune autorisation n'a été donnée pour de nouvelles manifestations et avertissent qu'elles seront le cas échéant fermement réprimées.
- L'Association iranienne des religieux combattants renonce à sa marche de l'après-midi à Téhéran, mais les partisans de Moussavi ne donnent aucun ordre d'annulation.
- Le Conseil des gardiens, chargé d'examiner les plaintes de fraude, se dit prêt à un recompte de 10% des urnes, choisies au hasard.
- Plusieurs centaines de policiers anti-émeute, déployés sur la place Enqelab, tirent des balles et des gaz lacrymogènes et ont recours aux canons à eau et aux matraques pour disperser les milliers de manifestants qui ont défié l'interdiction de se rassembler.
- Un «terroriste» se tue en faisant détoner sa veste explosive au mausolée de l'imam Khomeiny à Téhéran, blessant jusqu'à trois pèlerins, selon des médias locaux.
- Hussein Moussavi lance sur son site internet une critique sans précédent du guide suprême Ali Khamenei, qui a validé la veille la réélection du président Mahmoud Ahmadinejad.
- Le président américain Barack Obama appelle le gouvernement iranien à mettre fin aux violences et le prévient que «le monde le regarde».
Dimanche 21 juin
- Le ministère iranien des Renseignements a arrêté des membres du groupe d'opposition en exil des Moudjahidine du peuple.
- Un participant aux protestations de samedi affirme à l'AFP que les manifestants envisagent de nouveaux rassemblements.
- La chaîne de télévision Press-TV rapporte que 13 personnes sont mortes samedi dans les affrontements entre policiers et «terroristes» à Téhéran. Un peu plus tard, la télévision d'Etat parle de 10 morts et plus de 100 blessés.
- La TV d'Etat dément que des civils soient morts samedi dans l'incendie d'une mosquée au cours des manifestations, contrairement à ce qu'elle avait précédemment affirmé.
- Le ministre iranien des Affaires étrangères Manouchehr Mottaki, cité par Press-TV, accuse la Grande-Bretagne d'avoir comploté depuis plus de deux ans contre le scrutin présidentiel du 12 juin.
Crédit photo: Reuters