68 ans. Né le 29 juin 1944 dans l’Ohio, il est archevêque de Boston depuis 2003.
Formé chez les franciscains, Sean Patrick O'Malley prononce ses vœux à 21 ans chez les frères mineurs capucins et porte la robe de bure. Il enseigne à l’université de Washington les lettres espagnoles et portugaises et crée un centre d’assistance humanitaire pour les immigrés hispaniques. Il est successivement évêque de Saint-Thomas, dans les Iles Vierges, en 1985, de Fall River (Massachussets) en 1992, de Palm Beach (Floride) en 2002, avant d’être promu l’année suivante archevêque de Boston.
Dans ce qui est le diocèse américain le plus frappé par le scandale des prêtres pédophiles, il lie son nom à une impitoyable politique de «tolérance zéro» pour les abus sexuels. Il indemnise les victimes, vend son évêché et vit dans un monastère. Il redonne de la crédibilité à l’Eglise de Boston désertée par les fidèles et critique volontiers l’entourage de Jean-Paul II pour sa gestion des affaires de pédophilie.
Homme très spirituel, mais déterminé dans l’action, c’est un militant «pro-vie» (anti-avortement), en conflit avec le parti démocrate et les électeurs catholiques de Barack Obama. Les qualités d’administrateur énergique qu’il a manifestées dans la gestion des affaires de pédophilie le désignent comme un pape capable aussi de réformer la Curie romaine. Il est très engagé auprès des catholiques hispaniques.
Elu, il serait le premier pape depuis deux siècles à porter la … barbe. Outre l’anglais, il parle l’espagnol, l’italien, l’allemand, le portugais, le grec et l’hébreu. Il a été créé cardinal par Benoît XVI en 2006.
Henri Tincq