71 ans. Né le 7 novembre 1941 en Lombardie, il est archevêque de Milan depuis 2011.
Fils d’une famille modeste (son père est camionneur), Angelo Scola fait ses études en Italie et aux Etats-Unis. Docteur en philosophie et en théologie, il est l’un des animateurs de la revue Communio, cofondée après le concile Vatican II par Joseph Ratzinger. Il enseigne longtemps à l’université de Fribourg, en Suisse, avant d’être nommé évêque de Grosseto en 1991, puis d’être appelé par Jean-Paul II en 1995 à la tête de la grande université pontificale du Latran, où il installe l’Institut Jean-Paul II pour le mariage et la famille.
En 2002, Angelo Scola est promu patriarche (archevêque) de Venise, un poste prestigieux qu’il va occuper pendant près de dix ans. Il crée un «think tank», autour d’une revue appelée Oasis, de dialogue avec l’Orient, et l’islam en particulier. Il est proche du mouvement Communion et Libération, très influent dans la vie politique italienne, mais atteint récemment par des scandales de corruption.
Angelo Scola connaît bien les rouages de la Curie romaine, qu’il peut contribuer à réformer grâce à son tempérament «politique» et à ses qualités d’administrateur. Il est très proche de Benoît XVI: celui-ci l'a nommé, en juin 2011, archevêque de Milan, le plus grand diocèse du monde, ce qui a été perçu comme un signe de soutien personnel du pape dans la perspective de la succession. Venise (Jean XXIII, Jean-Paul Ier) et Milan (Pie XI, Paul VI) sont des diocèses pourvoyeurs de papes. Angelo Scola avait été créé cardinal par Jean-Paul II en 2003.
Henri Tincq