Culture

Trailer est-il? The Brass Teapot, prends l'oseille et frappe-moi

Temps de lecture : 2 min

Imaginez que vous découvrez chez un antiquaire une vieille théière au pouvoir spécial: plus quelqu'un souffre à proximité de la chose, plus elle débite des dollars. Un couple va donc décider d'avoir mal... Le scénario est un brin barré, mais le film a un atout majeur: Juno Temple.

Juno Temple attend la fessée - Magnolia Pictures
Juno Temple attend la fessée - Magnolia Pictures

Dans les années 1980, la carrière ciné de la belle Jane Fonda n'était pas des plus intenses et faute de guerre du Vietnam contre laquelle protester, Janette s'occupait comme elle pouvait, notamment avec ses vidéos d'aérobic encore totalement hypnotiques aujourd'hui.

Parmi les expressions popularisées par ses vidéos, le fameux «no pain, no gain» qu'on pourrait traduire par «il faut souffrir pour avancer». Cette devise culte a depuis été réutilisée mille fois, comme par Jim Carrey dans un sketch hilarant du Saturday Night Live, et le prochain Michael Bay sans robot géant s'intitule d'ailleurs Pain & Gain.

Dommage, car le titre aurait sans doute mieux collé à notre film du jour, The Brass Teapot («la théière») qui recommande d'ailleurs l'utilisation du hashtag #PainPays (la douleur rapporte) pour évoquer le film sur Twitter.

De quoi s'agit-il? Tout simplement de la comédie au pitch le plus barré vu depuis un bail, un de ces high concept (un propos fort qui peut se résumer en une phrase) neuneus qui donne tout de suite envie.

Le film, tiré d'une bande dessinée, raconte l'histoire d'un couple de vingtenaires à la dèche qui découvrent dans un magasin d'antiquités une vieille théière au pouvoir foutrement spécial: pas de génie à l'intérieur, mais une certaine tendance à recracher des billets dès lors qu'une personne se fait mal à proximité d'elle. Oui, vous avez bien lu: plus quelqu'un souffre à proximité de la chose, plus elle débite des dollars!

Le jeune couple, qui pige vite la manœuvre, va donc rivaliser d'ingéniosité malsaine (rendez-vous chez le dentiste sans anesthésie, séances d'épilation, de tatouage, ou sexe SM à la maison) pour rentabiliser la chose.

Evidemment, tout ne sera pas si simple et les deux amoureux vont bientôt voir se dresser devant eux moult obstacles à commencer par d'anciens propriétaires de la chose, à savoir deux frangins juifs dont la grand-mère a risqué sa vie pour sauver la théière durant l'Holocauste –on pourrait donc en déduire que paradoxalement, les camps de concentration ont dû faire sa fortune, mais cette idée paraît tout de même un poil osée, sauf venant de Dieudonné.

Si le film fait bigrement envie, c'est moins par son pitch barré que par la présence dans le premier rôle de la belle Juno Temple, croisée dans Kaboom et le dernier Batman, mais surtout dans le choc Killer Joe de William Friedkin dont on a eu du mal à se remettre. Quant à la réalisatrice du film, une certaine Ramaa Mosley, elle s'était déjà frotté à l'histoire en adaptant une première fois The Brass Teapot dans un court métrage du même nom en 2007. Et elle n'est pas la seule puisqu'en recherchant ledit court sur Vimeo, nous sommes tombés sur une autre adaptation intitulée... No pain, no gain.

Alexandre Hervaud

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