Trailer est-il?, c'est LA chronique quotidienne pour amateurs de bandes-annonces diverses et (a)variées: séries B plus ou moins prometteuses, raretés improbables, porno rigolo, docus décalés, etc.
On ne plaisante pas avec le viol. Vraiment. Bon, sauf si c'est une fille marrante qui le fait, bien sûr. Enfin ça reste quand même pas un sujet hyper fendard, même s'il reste à l'origine de quelques films marquants pour cinéphiles déviants via le sous-genre craspec du rape and revenge.
Tarantino lui-même y est allé de son petit hommage à la chose avec le sort peu enviable réservé à l'infirmier bourreau de sa Mariée dans Kill Bill vol 1.
Et c'est, vous l'aurez deviné, dans ces eaux troubles que patauge notre film du jour, le bien nommé Girls against boys signé, tenez-vous bien, par un bonhomme nommé Austin Chick! Pour comprendre l'ironie de la chose, mieux vaut savoir que chick veut dire «nénette» dans la langue de Kanye West.
Girls Against Boys, qui sortira le 1er février aux Etats-Unis, suit les mésaventures de Shae, une étudiante plutôt mal traitée par la gent masculine: après s'être fait larguer par son mec, elle part se consoler en boîte et se fait hélas raccompagner chez elle par un inconnu qui la viole.
Heureusement, sa collègue de travail, une certaine Lu, lui propose de se venger en butant le malotru, et pis plein d'autres vilains messieurs au passage parce que bon, avec leurs barbes de trois jours et leurs aisselles qui puent, c'est vraiment pas des gentils les hommes –on caricature, hein. Enfin espérons.
Le film a l'air plutôt généreux en scènes trash, mais semble avoir le cul entre deux chaises, puisque par certains aspects, comme le côté cosplay de la chose avec ces tueuses déguisées en écolières nippones sexy, les deux anti-héroïnes ont plus l'air de sortir du fantasme d'un pervers que d'une véritable réflexion féministe. Un comble, tout de même.
Alexandre Hervaud