Les résultats du premier vote marquent un rejet de Jean-François Copé, Nicolas Sarkozy et Henri Guaino. Ils sont consultables ici. Vous pouvez recommencer à voter.
Revoter à l'UMP? Sortir de l'affrontement entre Jean-François Copé et François Fillon? Slate.fr vous propose de donner votre avis à travers son outil de «jugement majoritaire», un système de vote alternatif développé par Michel Balinski et Rida Laraki, chercheurs à l’Ecole polytechnique, que nous avions déjà testé à l’occasion de la primaire socialiste puis de la présidentielle.
L’idée ici n’est pas, comme à l’occasion d’un sondage, de voter pour un seul candidat, mais de noter chacun d’entre eux sur une échelle allant de «à rejeter» à «très bien», en passant par «insuffisant», «passable», «assez bien» et «bien». Chaque candidat se voit ensuite attribuer une «mention majoritaire», celle qui, additionnée aux mentions supérieures, recueille plus de 50% des voix.
Le système pénalise, par exemple, un candidat qui arriverait en tête au premier tour en recueillant 30% des voix mais que les 70% d’électeurs restants trouveraient mauvais, au profit d’un candidat qui ne recueillerait que 20% mais que les 80% restants considéreraient acceptable.
Ce système, qui a été présenté dans un rapport de Terra Nova (et que détaillait ici le patron de la fondation Olivier Ferrand), a été salué par la communauté scientifique, en particulier les prix Nobel d’économie Kenneth Arrow, Robert Aumann et Eric Maskin.
Bien sûr, les résultats de ce vote ne prétendent à aucune représentativité autre que celle des lecteurs de Slate qui ont bien voulu participer.
Comment ça marche?
Nous avons sélectionné les 7 «potentiels candidats» à la présidence de l'UMP si par hasard le parti décidait de sortir de la crise en votant à nouveau en intégrant ceux qui avaient souhaité se présenter mais n'avaient pas reçu assez de parrainages mais également Alain Juppé et Nicolas Sarkozy. Ils ont été placés dans l’ordre alphabétique sur l’outil de vote.
- Jean-François Copé
- François Fillon
- Henri Guaino
- Alain Juppé
- Nathalie Kosciusko-Morizet
- Bruno Le Maire
- Nicolas Sarkozy
Le scrutin se déroule en un seul tour. Chaque candidat obtient une «mention majoritaire»: celle qui réunit plus de 50% d’opinions égales ou supérieures à cette mention. Le vainqueur est celui qui a la meilleure mention majoritaire (selon le pourcentage, un + ou un – est accolé à la mention majoritaire obtenue par le candidat).
Par exemple, si un candidat reçoit:
- 10% d’opinions pour la mention «à rejeter»
- 10% pour la mention «insuffisant»
- 20% pour la mention «passable»
- 20% pour la mention «assez bien»
- 30% pour la mention «bien»
- 10% pour la mention «très bien»
Il aura comme mention majoritaire «assez bien», car 50% des opinions sont égales ou supérieures à «assez bien».
Résultats du 27 au 30 novembre 2012
2.789 personnes ont participé à ce jugement majoritaire. Voici le classement:
Trois personnalités ont recueilli la mention «à rejeter»:
Jean-François Copé: à rejeter (18,51% d'insuffisant ou mieux)
Nicolas Sarkozy: à rejeter (39,21% d'insuffisant ou mieux)
Henri Guaino: à rejeter (48,67 d'insuffisant ou mieux)
Viennent ensuite les mentions «passable»:
Bruno Le Maire: «passable +» (37,92% d'assez bien ou mieux)
Nathalie Kosciusko-Morizet: «passable +» (47,7% d'assez bien ou mieux)
François Fillon: «passable +» (55,81% d'assez bien ou mieux)
Et en tête:
Alain Juppé: «Assez bien» (40,6% de bien ou très bien)