Les charlatans se faisant passer pour psychothérapeutes sont de plus en plus nombreux, alerte la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes). Son rapport annuel publié aujourd’hui parle d’une « explosion de la bulle psy accompagnée de nombreuses déviances », rapporte La Croix.
Face à la crise et à des bouleversements des valeurs, les individus «fragiles» (malades, jeunes en difficulté) sont de plus en plus suivis psychologiquement; les problèmes sociaux (toxicomanie, délinquance) ou les situations de crise (catastrophes naturelles) appellent aussi à un suivi.
En parallèle, le nombre de méthodes explose, et 25 à 30% de ceux qui se disent psychothérapeutes ne sont ni psychiatres, ni psychanalystes, ni titulaires d’un diplôme de psychologue. « Ils se réclament de disciplines diverses et ont des parcours de formation hétérogènes », note la Miviludes. Car le titre de psychothérapeute n’est pas protégé : n’importe qui peut s’en réclamer. L’article réglementant la profession devrait cependant être adopté dans le cadre de la loi sur l’hôpital.
En attendant, la Miviludes dit avoir été alertée par des témoignages inquiétants sur deux types de déviance. D'abord la nouvelle médecine germanique, qui « développe la thèse que toute maladie, et en particulier les cancers, naissent de graves conflits psychologiques non résolus (…) enfouis dans l’inconscient du malade. Le décryptage de ce conflit conduit à la guérison. »
La mission s’inquiète aussi de la pratique des faux souvenirs induits, pratique consistant à persuader un patient, une femme le plus souvent, que les troubles dont elle souffre sont la conséquence de l’abus sexuel que lui aurait fait subir son père ou sa mère dans l’enfance.
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