Le maire, Matteo Renzi, surnommé l’Obama florentin, a fait des environs immédiats du Duomo de Filippo Brunelleschi (1377-1446) une zone piétonne ainsi que le Ponte Vecchio, ses bijoutiers, maroquiniers et autres comestibles à pizzas margherita et panini au jambon cru, souvent excellents pour une petite faim. Arpenter la cité des Médicis est un pur bonheur de civilisation.
Dans chaque quartier, il existe de bonnes tables, genre trattoria améliorée où l’on sert de la cuisine toscane, à commencer par la bistecca alla florentina, en général une tranche d’aloyau de la race Chianina avec l’os, le tout grillé, sel, poivre (40 euros le kg). En saison, l’hiver, la truffe blanche râpée sur la pasta, le risotto ou des œufs au plat.
Voici quelques adresses incontournables pour des becs fins
Cantinetta dei Verrazano
Table familiale de vignerons toscans, boulangerie et pizzas au four, caviste, et sanglier au menu. Près du Duomo della Signoria.
- 18-20r via dei Tavolini. Tél. : 39 055 268 590. Carte de 30 à 40 euros. Ouvert de 9 h à 20 h.
Grom
Glacier fameux dans un décor 1930, glaces et sorbets aux fruits de saison, crème cookie et chocolat à 10 euros.
- 24-r via delle Oche. Tél.: 39 055 216 158. Ouvert de 10 h 30 à 22 h.
Gustavino
Répertoire toscan dans un cadre contemporain. Timbale d’artichauts à la ricotta, marrons chauds au lard et grappa.
- 37 via del Condotta. Tél.: 39 055 239 98 06. Carte de 25 à 35 euros.
Gilli
Café aux fresques Art Nouveau, terrasse pour gâteaux et desserts délicieux.
- 39 piazza della Reppublica. Tél.: 39 055 213 896. Ouvert de 7 h à 22 h.
Ristorente Belcore
Trattoria sudiste, répertoire personnalisé italo-marocain, pâtes fraîches à la chapelure, homard à la menthe et ail doux. Prix raisonnables.
- 30 via dell’Albero. Près de Santa Maria Novella. Tél.: 39 055 211 198. Carte de 30 à 50 euros.
Cantinetta Antinori
Dans un palace toscan d’une très ancienne dynastie de viticulteurs remontant au XVe siècle, une adresse historique et des assiettes régionales, la bistecca épaisse, les tripes à la florentine et vins de propriétés dont le chianti classico.
- 3 piazza degli Antinori. Près de Santa Maria Novella. Tél.: 39 055 292 234. Carte de 35 à 50 euros. Fermé le week-end.
Ristorente Cibreo
Ouvert en 1979, la table de Fabio Picchi attire les amateurs de spécialités toscanes, des saucisses aux haricots, le flan de pommes de terre à la ricotta, la marmelade d’oranges.
- 8-r via del Verrocchio. Tél.: 39 055 234 11 00. Pas de réservation. Carte aux environs de 35 euros. Fermé le week-end.
Deux restaurants étoilés, deux chefs disciples d’Annie Féolde
L’Ora d’Aria
Membre des Jeunes restaurateurs d’Europe, étoilé Michelin en 2012, Marco Stabile règne sur ce restaurant de style contemporain –30 couverts– dont la cuisine s’ouvre sur la salle à manger aux fauteuils genre Knoll, d’une lumineuse clarté.
Pour la pause déjeuner, ce chef toscan propose une douzaine de tapas, tartares de bœuf piémontais (14 euros ou 19 euros), spaghettino Martelli à l’huile d’olive, parmesan et poivre (8 euro ou 12 euros), tripes de morue à la crème de pommes de terre (10 euros ou 16 euros), et le sorbet au chocolat (5 euros). Idéal pour se restaurer après une déambulation du côté du Palais Pitti, de la Galerie des Offices jusqu’au Duomo. Café à 1 euro, bière artisanale à 6 euros.
A la carte, un talent très sûr pour les maccheroni aux calamars (12 euros), les tagliata de bœuf aux haricots fondants (22 euros), le pigeon en trois cuissons au gingembre (30 euros) et le risotto cuit al onda au jarret de veau (20 euros). Exquise soupe de châtaignes aux herbes (10 euros) et remarquable choix de pains, focaccia divine, huile d’olive fruitée.
A noter que ce sont les cuisiniers toqués qui apportent les assiettes en commentant les préparations: de la culture gourmande à table. Menu aux truffes blanches en saison. Service amical. Plein au dîner. Réserver. Sangiovese bio au verre (6 euros). Un «must» dans le Florence historique.
- Ora d’Aria 11-r via dei Georgofili. Tout près du Ponte Vecchio. Tél.: 39 055 200 16 99. Carte de 50 à 80 euros. Fermé dimanche et lundi.
Le Four Seasons Hotel Firenze
C’est le grand hôtel mythique de la cité toscane, un musée vivant de style Renaissance et deux bâtiments du XVe et XVIe siècles, le Palazzo della Gherardesca et le Conventino, autrefois un couvent de bénédictines, nichés dans un superbe parc de 4,5 hectares avec un jardin botanique sur la rive droite de l’Arno. Une double demeure princière habitée par le pape Leon XI en 1605, la famille Gherardesca, et le vice-roi d’Égypte, Ismail Pasha, en 1883.
En 2001, l’ensemble des monuments a été acquis par le groupe hôtelier canadien Four Seasons qui a restauré l’église du couvent au beau plafond peint, et ailleurs, les fresques somptueuses et les murs de papier de Chine.
Dans les deux cloîtres façon patio aux frises, bas-reliefs sculptés, aménagés en salons et restaurant (l’Atrium), on se sent revenu à l’époque des Médicis, à quelques minutes du Duomo et des quais de la rivière toscane, l’Arno.
Tout est emballant ici: le confort aux normes Four Seasons, l’élégance des lieux, la classe du personnel, la proximité des pelouses, du sequoia géant, des sculptures contemporaines, le spa, la vaste piscine procurent en toutes saisons aux résidents une douceur de vivre inégalable à Florence.
En cuisine, Vito Mollica, adepte du «slow food», vingt ans de métier, disciple du maître Sergio Mei de Milan au Four Seasons, supervise un quintette de restaurants d’hiver et d’été.
Au Palagio, le plus connu, de tonalité grise, impressionnants lustres, il délivre des plats d’origine toscane comme la ribollita, soupe de légumes concentrés, agrémentée de noix de Saint-Jacques (22 euros), le franceschina, ragoût de viandes de bœuf façon Parmentier (25 euros), la pasta gnudi au safran (25 euros) et le pigeon au vin rouge escorté de foie gras caramélisé au thym (48 euros).
Desserts irrésistibles, les plus délicats de la cité, au chocolat. En tout, une partition culinaire juste (de 60 euros à 90 euros), respectant les recettes d’hier, loin de la cuisine internationale de palace qui ont valu à l’expérimenté et affable Mollica l’étoile Michelin en 2012. Le seconde serait la bienvenue dans ce Four Seasons ressuscité, embelli (ah la balade romantique dans le parc!) qui mérite un séjour non loin de l’éclat des Botticelli. Une parenthèse de savoir-vivre à la florentine.
- Four Seasons 99 Borgo Pinti. Tél.: 39 055 2626 1. Chambres à partir de 300 euros, selon la saison. Fitness, salon de beauté, massages, librairie, fumoir. Navettes gratuites jusqu’à la via Strozzi. Le Four Seasons est à vingt minutes de l’aéroport Amerigo Vespucci.
Hotel Paris
Deux palais florentins du XVe siècle reliés par une passerelle au 2e étage, une atmosphère raffinée, petits salons de style toscan, plafonds anciens, chambres aux tentures et têtes de lit à des prix compétitifs. Pas de restaurant.
- 2 via dei Banchi. Dans le quartier de Santa Novella et San Marco. Tél.: 39 055 280 281. Chambres de 80 euros à 180 euros, petit-déjeuner inclus.
Hotel Scoti
Dans un palais du XVe siècle, une pension de charme rétro, et de prix doux. Onze chambres modernisées, salon splendide aux fresques sculptées. Dans la rue chic pour le shopping.
- 7-r via de Tornabuoni. Tél.: 39 055 292 128. Chambres de 40 euros à 125 euros.
Hotel Cestelli
A deux pas du Duomo, une pension nichée dans un palais du XIIe siècle.
- 25 Borgio Santi Apostoli. Tél. : 39 055 214 213. Chambres de 70 euros à 100 euros.
Il Salotto di Firenze
Au-dessus de Gucci, voici le salon de Florence, six chambres bien meublées, vue sur la cathédrale et la place, une terrasse donnant sur la Via Roma. Bibliothèque.
- 6 via Roma. Tél.: 39 055 218 347. Chambres de 90 euros à 130 euros.
Nicolas de Rabaudy