France / Politique

Présidentielle: dix candidats sur la ligne de départ

Temps de lecture : 4 min

Eva Joly, Marine Le Pen, Nicolas Sarkozy, Jean-Luc Mélenchon, Philippe Poutou, Nathalie Arthaud, Jacques Cheminade, François Bayrou, Nicolas Dupont-Aignan et François Hollande sont officiellement candidats, selon le Conseil constitutionnel.

L'entrée de l'Elysée. REUTERS/Benoît Tessier.
L'entrée de l'Elysée. REUTERS/Benoît Tessier.

Le Conseil constitutionnel a officiellement annoncé, lundi 19 mars, que dix candidats seront sur la ligne de départ de l'élection présidentielle. Corinne Lepage, qui annonçait au moins 475 signatures et espérait que d'autres formulaires aient été envoyés sans qu'elle en soit encore informée, n'a donc pas atteint le chiffre fatidique de 500. Dix candidats, c'est plus qu'en 1965 (six), 1969 (sept), 1988 (neuf) et 1995 (neuf), moins qu'en 1974 (douze), 2002 (seize) et 2007 (douze) et pile autant qu'en 1981.

Certaines personnalités qu'ont imaginait candidates en ont été empêchées (Dominique Strauss-Kahn), d'autres ont été battues lors de primaires (Nicolas Hulot, Martine Aubry...), d'autres encore se sont retirées (Hervé Morin, Christine Boutin, Frédéric Nihous, Jean-Pierre Chevènement), d'autres enfin, hormis Corinne Lepage, ont échoué à réunir les 500 signatures (Dominique de Villepin, Carl Lang...). Eux seront bien présents les 22 avril et, pour deux d'entre eux, le 6 mai. Tour d'horizon, dans l'ordre du tirage au sort effectué par le Conseil constitutionnel.

Eva Joly
(Europe Ecologie—Les Verts)

68 ans. Députée européenne. Première candidature.

Comment elle s'est lancée: «Oui, l'élection présidentielle m'intéresse. C'est très clair. Une élection de ce type n'est pas une partie de plaisir pour qui s'y présente. Elle exige un engagement total. Il faut y dédier un an de sa vie. Je ne m'y consacrerai que si je me sens portée par le mouvement dans sa totalité.» (interview à Sud-Ouest le 15 août 2010. Le 12 juillet 2011, Eva Joly a été désignée candidate par 58,16% des voix au second tour d'une primaire ouverte l'opposant à Nicolas Hulot)

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Marine Le Pen
(Front national)

43 ans. Députée européenne, conseillère régionale du Nord-Pas-de Calais et présidente du Front national. Première candidature.

Comment elle s'est lancée: «Pour les Français, le choix de 2012 sera simple, clair, et même binaire: soit le choix de la mondialisation c'est-à-dire de la dérégulation, de l'alignement sur le moins disant social, de la submersion démographique, de la dilution de nos valeurs de civilisation; soit le choix de la Nation.» (discours d'investiture comme présidente du FN, le 16 janvier 2011)

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Nicolas Sarkozy
(Union pour un mouvement populaire)

57 ans. Président de la République. Seconde candidature (31,18% au premier tour et 53,06% au second tour en 2007)

Comment il s'est lancé: «Je suis candidat à la présidence de la République parce que la situation de la France, de l'Europe et du monde (...) qui connaissent une succession de crises sans précédent, fait que ne pas solliciter à nouveau la confiance des Français, ce serait comme un abandon de poste.» (interview à TF1, 15 février 2012)

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Jean-Luc Mélenchon
(Front de gauche)

Son profil. 60 ans. Député européen, coprésident du Parti de gauche. Première candidature.

Comment il s'est lancé: «Je propose ma candidature à l'élection présidentielle de 2012. Je la propose pour nous rassembler mais je la propose aussi aux personnes [...] qui peuvent vouloir appuyer mon projet, qui est de rassembler cette autre gauche pour qu'elle figure dignement dans le débat, qu'elle représente une alternative.» (interview à RMC, 21 janvier 2011)

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Philippe Poutou
(NPA)

45 ans. Ouvrier à l'usine First-Ford de Blanquefort (Gironde). Première candidature.

Comment il s'est lancé: «C'est une discussion qui a eu lieu en peu de temps depuis la défection d'Olivier Besancenot. Le NPA a cherché la meilleure solution et a décidé du profil du candidat, plutôt un ouvrier. D'autres avaient la légitimité mais, pour des raisons diverses, n'ont pas voulu se porter candidat, et c'est tombé sur moi.» (interview à Reuters le 26 juin 2011, au lendemain de sa désignation par 53% des délégués du NPA).

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Nathalie Arthaud
(Lutte ouvrière)

42 ans. Conseillère municipale de Vaulx-en-Velin et porte-parole de Lutte ouvrière. Première candidature.

Comment elle s'est lancée: «Je mettrai mes pas dans [ceux d'Arlette Laguiller] et défendrai notre programme, [...] prolongement naturel de notre activité militante. [...] Les travailleurs doivent rendre coup pour coup. Pour nous, c'est la seule façon de faire de la politique. [...] Les élections ne servent pas à changer profondément la vie des gens, ça se saurait. [...] Je ne serai peut-être pas élue mais je ne serai pas la seule.» (déclaration à la presse après sa désignation par le congrès de LO, le 5 décembre 2010)

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Jacques Cheminade
(Solidarité et Progrès)

70 ans. Président de Solidarité et Progrès. Seconde candidature (0,28% en 1995).

Comment il s'est lancé: «Face à cette tragique défaillance, à l'illusion du retour au passé et à l'aveuglement autodestructeur des extrêmes, [...] j'ai décidé de présenter ma candidature aux élections présidentielles de 2012, afin de contribuer dès maintenant à un sursaut. Aujourd'hui comme il y a soixante-dix ans, la France n'est pas seule.» (déclaration du 18 juin 2010)

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François Bayrou
(Mouvement démocrate)

60 ans. Député des Pyrénées-Atlantiques, conseiller municipal de Pau et président du MoDem. Troisième candidature (6,84% en 2002, 18,57% en 2007).

Comment il s'est lancé: «Je me présente devant vous en homme libre avec un projet et une volonté pour notre peuple et notre pays. [...] Il faut qu'après cette élection, ce ne soit pas comme avant [...], que le peuple français sache pour lui-même qu'il a choisi de tourner une page, de sortir de l'impuissance et du brouillard et qu'il débute un autre chapitre de son histoire.» (discours à la Maison de la Chimie, 7 décembre 2011)

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Nicolas Dupont-Aignan
(Debout la République)

50 ans. Député-maire de Yerres (Essonne) et président de Debout la République.

Comment il s'est lancé: «Je serai candidat à l'élection présidentielle de 2012 pour rendre le pouvoir aux Français. [...] L'euro, c'est la vie chère, les délocalisations, le chômage, la misère. Je serai candidat pour en finir avec ce poison. Oui, je serai le candidat de la sortie de l'euro. Il faut oser en finir avec l'Europe de Bruxelles.» (déclaration lors du congrès de Debout la République, le 21 novembre 2010)

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François Hollande
(Parti socialiste/Parti radical de gauche)

57 ans. Député et président du Conseil général de Corrèze. Première candidature.

Comment il s'est lancé: «Ici à Tulle, devant vous, j'ai décidé de présenter ma candidature à l'élection présidentielle à travers la primaire socialiste. [...] C'est un moment exceptionnellement difficile pour notre pays. La gauche doit se situer à la hauteur des enjeux. Sinon, le pire est à craindre: l'extrémisme, la défiance, la résignation.» (discours après sa réélection à la présidence du Conseil général de Corrèze, le 31 mars 2011. Le 16 octobre 2011, François Hollande a été désigné candidat par 56,57% des voix au second tour d'une primaire ouverte face à Martine Aubry)

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