En Iran, la libération de la journaliste Américano-iranienne Roxana Saberi, emprisonnée pour avoir «espionné» pour le compte des Américains, lève un obstacle à l'effort d'ouverture d'Obama vers l'Iran mais illustre l'instabilité du gouvernement iranien, estime le New York Times.
Roxana Saberi était en prison depuis janvier, mais une cour d'appel a annulé sa peine de huit ans de prison, un mois après que le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a demandé au tribunal d'être impartial dans sa révision. Elle vivait en Iran depuis 2003 et travaillait en free-lance pour la National Public Radio et la BBC.
Arrêtée pour avoir acheté une bouteille de vin, un acte illégal en Iran, elle s'est ensuite vue accusée de travailler sans carte de presse et d'espionnage. En prison, elle avait entamé un grève de la faim qu'elle a dû arrêter après deux semaines pour des raisons de santé.
Des officiels américains cités par le New York Times ont affirmé que la gestion iranienne du cas de Saberi soulignait une division grandissante parmi les dirigeants iraniens sur comment répondre aux récentes mains tendues d'Obama. «Ceux qui essayaient d'engager la conversation avec les Etats-Unis ont gagné», selon un haut officiel américain. «Il n'y allait avoir aucune nouvelle initiative envers l'Iran tant que ce cas n'était pas résolu.»
L'arrestation de Saberi était un moyen de pression dans les négocitations entre l'Iran et les Etats-Unis sur le programme nucléaire et d'autres sujets. Mais selon les analystes, le coût politique de la garder en prison était devenu trop élevé pour l'Iran, notamment à cause de l'intérêt qu'a porté Obama à l'affaire.
[Lire l'article complet sur le New York Times]
(Photo: Saberi embrasse sa mère après sa libération, REUTERS/Reuters TV)
Vous souhaitez proposer un lien complémentaire sur ce sujet ou sur tout autre sujet d'actualité? Envoyez-le à infos @ slate.fr