L'Union Européenne et les Etats-Unis ont mis fin, mercredi, à une bataille de vingt ans autour du bœuf aux hormones américain en signant un accord qui en écarte définitivement la commercialisation en Europe. Selon l'accord, les Etats-Unis renoncent à de nouvelles sanctions de représailles sur l'importation de produits européens.
«La plus spectaculaire de ces mesures était le triplement des taxes douanières contre le Roquefort français, déjà visé depuis 1999 par des droits de douane élevés, de 100%, rapporte le Midi Libre. Les Etats-Unis prévoyaient de faire passer cette taxe à 300%, ce qui a déclenché une vague de protestation en France, car cela aurait entraîné des prix astronomiques dans l'assiette du consommateur américain.»
En échange de l'abandon des sanctions, les quotas d'importation de bœuf américain de qualité non traité aux hormones vers l'Union européenne seront augmentés. «La quantité de bœuf américain autorisé va quadrupler à 45.000 tonnes sur les quatre prochaines années», se félicite le site américain farmfutures.com.
Le triplement des taxes douanières sur le Roquefort avait été décidé par la précédente administration américaine quelques jours seulement avant que George W. Bush quitte la Maison Blanche, rapporte The Independent.
José Bové, l'ancien porte-parole de la Confédération paysanne et lui-même producteur de Roquefort, a salué l'accord comme un signe que les Etats-Unis ont «accepté que la santé est plus importante que le commerce.» Les Etats-Unis sont le troisième plus gros marché de Roquefort au monde à 2,5%.
(Photo: Flickr)
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