Depuis trois jours, les gardiens de prisons sont en négociations et demandent des moyens et du personnel supplémentaires pour améliorer leurs conditions de travail. Eco 89 a interviewé l'un d'entre eux, Ahmed El Hoummass, sur son quotidien à la prison de Fresnes.
Son métier de gardien de prison débute par une épreuve sportive, un test psychologique et un entretien de motivation: «on m'a demandé si j'étais pour la peine de mort (...) Ils testent notre résistance au sentiment de vengeance. C'est parce qu'on est amené à surveiller de grands criminels».
Ahmed travaille entre 170 et 175 heures par mois. «Les journées les plus difficiles dit-il sont celles de la douche». Trois jours par semaine, les gardiens doivent emmener les détenus par groupe de 6 aux cabines de douches.
Les gardiens ne demandent même plus des augmentations de salaire: «au point où on en est, on veut surtout des effectifs en plus. On est épuisés là.» confie Ahmed. Les prisons sont surpeuplées, les cellules exigües et sales, les problèmes de violence présents, au quotidien. Ahmed a découvert en 2005, un homme pendu à son drap: «Je l'ai décroché et j'ai sifflé, on a toujours un sifflet. Les autres sont arrivés. Il a été sauvé. C'était un cas de choc carcéral. Un type emprisonné pour un petit délit qui n'a pas supporté le milieu carcéral, être avec des grands criminels... Quelqu'un qui n'aurait pas dû être là.»
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