Le directeur de campagne de François Hollande pour l'élection présidentielle, Pierre Moscovici, a dévoilé, mercredi 16 novembre, l'équipe de campagne du candidat, dont Le Monde avait auparavant révélé la composition.
Découvrez le parcours et les réseaux de ceux qui vont faire la campagne socialiste grâce à Wikipol, en cliquant sur leurs noms.
L'équipe est censée permettre aux socialistes d'être «le plus efficaces possible, le plus rassemblés possible et que tous les talents soient reconnus», a expliqué Hollande au quotidien.
Reste qu'aux postes cruciaux pour la campagne (direction et thématiques), ce sont des fidèles du candidat qu'on retrouve. A la tête de son équipe, en plus de Pierre Moscovici, Stéphane Le Foll dans le rôle de «responsable de l'organisation», un tandem rodé pendant la primaire. Ils seront assistés pour la direction de cette campagne par l'ancien préfet Nacer Meddah, secrétaire général, et Chantal Jourdan, secrétaire générale adjointe. Faouzi Lamdaoui est quant à lui chef de cabinet.
Les proches d'Hollande sont également nombreux chez les conseillers «projet», avec le président du groupe PS à l'Assemblée Jean-Marc Ayrault en tant que «conseiller spécial» ou le député Michel Sapin chargé de la «préparation du projet présidentiel», assisté par l'ancien directeur de campagne d'Arnaud Montebourg, Aquilino Morelle. Julien Dray a quant à lui été nommé à la «mobilisation citoyenne».
De même, au sein des pôles thématiques, où on trouve Vincent Peillon (éducation), Marisol Touraine (social), François Rebsamen (sécurité), Aurélie Filippetti (culture), Jérôme Cahuzac (budget)...
Manuel Valls dirigera un important pôle communication.Parmi les quatre porte-parole, on ne trouve pas de «véritable poids lourd» selon Le Monde: y sont associés deux proches de Ségolène Royal, Najat Vallaud-Belkacem et Delphine Batho, et deux proches de François Hollande, Bruno Le Roux et Bernard Cazeneuve.
Battue au second tour de la primaire, Martine Aubry présidera le «comité de campagne» (où figurera également Jean-Michel Baylet), et ses proches assureront les relations avec le parti: son bras droit François Lamy gèrera directement cette relation entre candidat et parti, tandis que Marylise Lebranchu présidera un «conseil des élus» charger de mobiliser le maillage territorial, et que Claude Bartolone gèrera les relations avec les partis de gauche.
Guillaume Bachelay, aubryste qui, au lendemain de la primaire, avait été choisi pour gérer les négociations avec les partenaires et l'actualisation du programme avec Bruno Le Roux, Michel Sapin et Christophe Borgel, se chargera désormais de «la veille, la riposte et les arguments».
A noter que, si on trouve donc au sein de l'équipe de campagne des proches de Ségolène Royal et Arnaud Montebourg (l'organigramme compte d'ailleurs un mini-conseil de représentants des candidats à la primaire), les deux dirigeants eux-mêmes n'y figurent pas. Ils devraient, selon François Hollande, participer à des déplacements pendant la campagne.
On retrouve également des «représentants particuliers» censés aider François Hollande à «rayonner face aux masses de gens, ONG, entreprises ou embassades qui sollicitent le candidat dans une campagne»: Jack Lang, Gérard Collomb, Christiane Taubira, Anne Hidalgo.
Ils ne sont pas dans l'organigramme mais ils auront un rôle pendant la campagne: le rival historique d'Hollande Laurent Fabius, qui travaillera sur la première année de mandat et l'accompagnera ou le représentera à l'étranger. Bertrand Delanoë, Lionel Jospin et Michel Rocard, que François Hollande compte associer ou consulter. Le candidat envisage aussi de réunir régulièrement ces personnalités.