Quel serait le coût pour l'économie mondiale si l'épidémie de grippe porcine se transformait en pandémie ? Enorme, selon Foreign Policy. Le caractère mondialisé de l'économie moderne lui offre peu de moyens de résister aux chocs qui accompagnent une pandémie.
Même des «petites» épidémies ont des effets considérables dans les secteurs du tourisme, du transport et dans les services. En 2003, l'épidémie de SRAS (Syndrome respiratoire aigu sévère), bien que finalement limitée, avait coûté 40 milliards de dollars à l'économie mondiale.
En 2006, les auteurs de l'article, des chercheurs australiens, avaient théorisé le coût d'une épidémie mondiale en prenant en compte la baisse de main d'œuvre, la hausse des frais d'exploitation, un changement dans les habitudes de consommation et les primes de risque.
Dans le scénario le plus optimiste, qui table quand même sur 1,4 million de morts, la production mondiale diminuerait de 1% ou de 330 milliards de dollars (à prix constants). Le second, qui part de 142 millions de morts, prévoit une contraction de 12,6% du PIB (Produit intérieur brut) mondial sur la première année, soit quelques 4 400 milliards de dollars.
Les chercheurs nous rassurent, l'épidémie actuelle est bien moins grave que le meilleur des scénarios imaginés, mais ils rajoutent que l'économie mondiale est déjà affectée. Selon eux, si le Tamiflu et les vaccins sont la priorité sur le court terme, investir dans la réduction de la pauvreté et la santé dans les pays en développement est la clé pour être prêt face aux pandémies.
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(Photo: Quarantaine, REUTERS/Nicky Loh)
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