Les humanitaires sont sur le pied de guerre. Présents dans des pays en conflits et confrontés à des problématiques politiques et sociales, leurs métiers comportent des risques: l'un des plus encourus est l'enlèvement décrypte Youphil. En 5 ans, le chiffre d'humanitaires enlevés est passé de 7 à 62. En 2008, 127 ont été tués contre 87 en 2003.
Malika Saim, la directrice des opérations de MSF l'assure: «Nous avons été forcés à réfléchir à une évolution des règles de sécurité». Pour mener à bien cette réflexion, les humanitaires échangent entre eux sur les situations des pays et les risques auxquels ils s'exposent.
Plus ça va, plus les organisations se doivent d'agir discrètement et de jouer «profil bas». Un travail de l'ombre qui réduit la performance de leur activité. Une attitude pas toujours approuvée par les humanitaires: «dissimuler nos logos est une amputation de notre identité et ce n'est pas parce que nous circulons dans des voitures banalisées que la population ne nous percevra pas comme des Occidentaux. Le risque est que cette stratégie peut mener à mentir sur nos valeurs, comme l'impartialité. On ne peut pas nier notre origine», note Malika Saim.
La plus grande difficulté à laquelle sont confrontées les ONG, est de parvenir à se faire reconnaître en tant que véritable soutien à la population. Pour cela, leur premier travail consiste à expliquer leur présence.
Lire l'intégralité de l'article sur Youphil...
Vous souhaitez proposer un autre lien que vous jugez plus pertinent ou complémentaire? Envoyez-le à infos @ slate.fr
Note de la rédaction: Jean-Marie Colombani, co-fondateur et président de Slate.fr, est également président de Youphil.