Israël Nizan, professeur de gynécologie à Strasbourg, demande un «accès gratuit et anonyme à la contraception pour les jeunes» et une «meilleure information à l’école». Il y a urgence, dit-il, «une priorité de santé publique» dans un pays où en 2006, 12.560 jeunes filles de 15 à 17 ans et 850 de moins de 15 ans ont subi une interruption de grossesse. Il faut, dit Nizan, que les politiques aient du «courage» en matière d’éducation à la sexualité.
«Il y a une régression du droit des femmes tant en matière de contraception que de traitement de la ménopause. Les médicaments pour la prostate sont en revanche très bien pris en charge», dit-il. «Ce pays marche sur la tête : l’avortement et la pilule du lendemain sont remboursés et accessibles, mais pas la contraception!»