Les femmes voilées saisissent la justice

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De plus en plus de jeunes filles n'hésitent plus à venir devant les tribunaux en France. Elles saisissent la justice en s'estimant discriminées par leur pratique religieuse, le port du foulard, explique Le Monde.

Souvent leurs employeurs jugent incomptatible le port du voile avec «la loi sur la laïcité» et les obligent à le retirer. A Toulouse, Sabrina, 25 ans, a été suspendue par la direction de son université. Allocataire de recherche, elle dispose d'un contrat de droit public. L'avocat de l'université de Toulouse insiste: «En tant qu'agent public, elle ne peut plus porter le foulard». Le tribunal administratif devrait se prononcer prochainement sur la supension ou non de son licenciement.

Samia, 38 ans, titulaire d'un DEA en droit international, s'est vue refuser l'accès dans un lycée public où elle suivait une formation professionnelle pour adultes. Son cas a été examiné jeudi 16 avril par les tribunaux. Elle saura donc quelques jours si elle peut réintégrer les bancs de l'école.

«Les dossiers qui arrivent en justice ne sont encore que l'arbre qui cache la forêt», estime un avocat spécialiste du sujet. «Car une chose est sûre, les musulmans en ont ras-le-bol d'être discriminés.»

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