WikiLeaks a mis en ligne plus de 91.000 documents de l’armée américaine sur la guerre en Afghanistan dimanche 25 juillet. Le site a proposé ces documents au New York Times, au Guardian et à Der Spiegel plusieurs semaines à l’avance, et ils ont en retour étudié de près et remis en contexte beaucoup de ses informations. Avant d’être suivis, dès publication des documents sur le site de WikiLeaks le 25 juillet, par d’autres médias.
Devant une telle masse de documents, et pour aller plus loin dans le décryptage, Owni.fr propose en partenariat avec Slate et Le Monde Diplomatique une application permettant à tous de prendre connaissance et de classer les rapports.
L’application vous permet de lire les communications de l'armée américaine en Afghanistan. Les textes sont souvent abscons, écrits dans un jargon Otan indéchiffrable, où «le patient va chez l'infirmière pour vérifier sa pression artérielle» se dit «PT TO PA IOT CHECK BP» (the patient goes to the physician assistant in order to check his blood pressure).
C’est pourquoi nous proposons un glossaire de presque 400 abréviations et termes qui facilitent la compréhension des documents. Pour connaître la signification d'une abréviation, passez votre souris au-dessus de celle-ci, mise en gras dans la partie «Résumé» de chaque document (vous pouvez également voir le glossaire complet ici, envoyez-nous un mail à infos @slate.fr si vous souhaitez y contribuer)
Les documents que nous présentons sont classés «secret», pour la plupart, un niveau de classification relativement peu élevé, d’après le New York Times. Dans une interview sur CNN, le fondateur de WikiLeaks Julian Assange a affirmé que l’organisation «n’avait pas divulgué 15.000 documents pour éviter de mettre en danger» les troupes et qu’elle ne voyait «rien de tactique» dans les documents distribués.
Mais le porte-parole de la Maison blanche Robert Gibbs a affirmé que «chaque fois que des noms et des opérations et des programmes peuvent potentiellement se retrouver dans le domaine public, en plus d’être illégal, ça peut potentiellement être très dangereux» pour l’armée, avant d’ajouter que les documents classifiés publiés par Wikileaks ne contenaient pas de nouvelle révélation majeure.
Pour contribuer, il vous suffit de consulter les documents. Si une communication vous parait étrange, si elle révèle des agissements douteux ou si elle comporte du jargon non encore expliqué, partagez vos trouvailles dans le champ «commentaire». Si vous avez des connaissances particulières sur le sujet, faites le savoir! Votre expertise nous sera d’autant plus précieuse.
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Photo: Des soldats américains sont couverts de poussière lors de l'atterrissage d'un hélicoptère près de leur base pendant un échange de tir dans la vallée d'Arghandab, le 19 juillet 2007. REUTERS/ Bob Strong