Après l’énorme fête du dimanche 11 juillet, l’Espagne s’est réveillée ce matin en se demandant encore si tout ce qui était arrivé n’était pas un rêve. Heureusement les médias étaient là pour rappeler au pays l’exploit accompli par la Roja, devenue championne du monde. «Champions du Monde» titre simplement El Pais qui, dans un édito intitulé «Splendeur sur herbe», rappelle que «cela fait très longtemps que l’on attendait ça. Au moins depuis qu’en 1950, à Rio de Janeiro, l’Espagne avait fini parmi les quatre finalistes qui luttèrent pour la victoire au Mondial».
La une d’El Mundo est plus épique, et sur une double page, titre «Notre Espagne…d’ici à l’éternité» avec comme sous-titre: «Un golazo d’Iniesta dans la deuxième mi-temps des prolongations donne le Mondial à l’Espagne». Toujours dans un style très littéraire et léché, le quotidien définit les joueurs comme «ces hommes imaginaires pour qui chantait Miguel Hernández comme une partie de l’Espagne qu’il n’a jamais connu. Ceux que l’on a toujours voulu être et qu’on n’a jamais été. Les champions de l’unité. Les champions du monde»...
Photo: Andres Iniesta avec la coupe du monde, REUTERS/SIPHIWE SIBEKO