Surmenés, les entrepreneurs n’en sont pas moins épanouis. Et ils ne sont pas prêts à délaisser leur liberté pour un emploi salarié. Tel est le résultat d’une étude menée par l’assurtech Stello, conjointement avec l’institut de sondages IFOP, et publiée le 15 mai.
Réalisée entre le 20 et le 28 mars sur un échantillon de 402 entrepreneurs - artisans, commerçants, chefs d’entreprises (de moins de 10 salariés) et indépendants - l’enquête se penche sur le niveau d’épanouissement de ces professionnels, ce qu’ils apprécient dans leur statut ou ce qu’ils perçoivent comme un désavantage, l’état de leur santé mentale et physique et l’impact de leur travail sur la parentalité. L’enquête aborde également les produits d’ assurance professionnelle qu’ils ont pu souscrire.
Entrepreneuriat = liberté + charges financières
Les entrepreneurs sont enthousiastes, puisque 9 sur 10 se disent heureux, 97% appréciant la liberté de décision que leur offre leur travail, 77% la liberté d’organisation qu’il implique et 55% se disant satisfaits de pouvoir rester en adéquation avec leurs valeurs grâce à cette activité professionnelle.
Ceci compense une absence de sécurité financière que 65 % d’entre eux perçoivent comme un désavantage à l’entrepreneuriat. Le poids des charges et des impôts pour les entreprises est aussi un élément négatif pour 60 % d’entre eux, quand la charge de travail peut se révéler trop lourde pour 41% d’entre eux.
Résultat de cette situation financière: les entrepreneurs sont des personnes stressées. 60 % avouent ainsi que leur entreprise est source de préoccupation. Ils sont 18 % à se dire très stressés en Île-de-France, contre 12% au niveau national. Et les jeunes entrepreneurs de 25 à 34 ans se démarquent des autres générations: ils sont 43% à citer le besoin de financement comme facteur de stress, contre 24 % pour l’ensemble de l’échantillon interrogé.
Des horaires à rallonge
La charge de travail est lourde et les horaires souvent à rallonge: les entrepreneurs travaillent en moyenne 46 heures par semaine, 6 jours sur 7. Ils sont même 43% à travailler plus de 50 heures par semaine, particulièrement les dirigeants d’entreprises individuelles (63%) ainsi que les indépendants des secteurs de l’agriculture, de l’industrie et de la construction (53%).
Sans surprise, la santé des «grands travailleurs» (plus de 50 heures par semaine) en pâtit. Ils sont 62% à déclarer qu’elle s’est détériorée depuis qu’ils sont entrepreneurs.
Les vacances, un moment de détente? Pas pour tout le monde, puisqu’un tiers des entrepreneurs estime que le départ en vacances est générateur de stress. La quasi-totalité (87%) prend d’ailleurs moins de 5 semaines de vacances et 61 % déclarent 3 semaines de repos ou moins. Seuls 13% profitent de plus de 5 semaines de vacances.
La liberté professionnelle… avec assurance
L’enquête de Stello et l’IFOP se penche également sur la parentalité dans le contexte entrepreneurial. Là encore, l’équilibre vie professionnelle-vie personnelle, en prend un coup…
Pour cette étude, 43% des personnes interrogées sont des femmes et 57% des hommes. Parmi les «mum-preneurs», 72% disent avoir repris leur activité professionnelle avant la fin de leur congé maternité. Et seuls 31% des «dad-preneurs» ont profité d’un congé paternité.
Malgré ces heures de travail qui ne sont pas comptées et une charge mentale importante, les personnes interrogées ne sont pas près de quitter l’entrepreneuriat pour redevenir salariées. C’est le grand apport de l’étude Stello-IFOP: les entrepreneurs aiment ce qu’ils font. 86% répondent «non» à l’hypothèse d’un retour au salariat dans les 12 prochains mois. La liberté avant tout!
En termes de produits d’assurance professionnelle, enfin, près de 8 entrepreneurs sur 10 ont souscrit une responsabilité civile dans le cadre de leur activité, et plus de la moitié, une protection juridique. Par ailleurs, à titre personnel, 8 entrepreneurs sur 10 détiennent une mutuelle santé. La liberté professionnelle avant tout, mais assurée.
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