Vous vous êtes peut-être déjà posé la question, mais iriez-vous jusqu'à goûter par vous-même? Une influenceuse espagnole a choqué ses fans début mai en révélant qu'elle avait mangé son propre cartilage du genou lors d'un dîner romantique.
La jeune femme est loin d'être la première à avoir testé la chair humaine. Psychopathes cannibales ou survivants de crash d'avion en ont déjà fait l'expérience. Certains la comparent à du poulet et d'autres à du thon. Le New York Post cherche à déterminer le véritable goût de la chair humaine.
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Une machine scientifique a conclu qu'elle aurait plutôt le goût d'un autre animal: le porc. En 2006, des chercheurs de l'Université de Mie au Japon ont mis au point un robot capable de goûter et de déterminer plusieurs vins, fromages et viandes. Un membre de l'équipe aurait placé sa main dans la bouche du robot et ce dernier aurait cru reconnaître du bacon. Un des cameramans a lui aussi tenté l'expérience et la machine a déclaré que sa main avait le goût de jambon cru.
En 2014, un journaliste scientifique de la BBC, Greg Foot, a mené une drôle d'expérience pour déterminer le goût de la chair humaine. Des morceaux de quadriceps ont été prélevés sur sa cuisse et analysés au microscope avant d'être cuisinés et testés chimiquement.
Étant donné que le cannibalisme est interdit au Royaume-Uni, les chercheurs ont tenté de recréer la saveur exacte des muscles en fonction de l'arôme qu'ils dégageaient pendant la cuisson. Selon eux, la précision du goût s'élevait à 80%. Ils ont ensuite préparé un burger à base de porc et d'agneau que Greg Foot a dégusté. Le journaliste a déclaré que le steak avait des airs de bœuf, à l'inverse du robot japonais qui croyait reconnaître du porc. «Je pense que c'est ce qui me rapproche le plus d'une dégustation de chair humaine, a-t-il déclaré. Et vous savez quoi? c'est plutôt bon.»
Des goûts variés
Mais cette réplique, aussi proche soit-elle de la réalité, n'est pas vraiment de la chair humaine. Certains en ont bel et bien déjà goûté. C'est le cas par exemple du tueur cannibal japonais Issei Sagawa, qui a assassiné puis mangé quelques collègues d'université en 1981. Il a déclaré que le goût était comme «le meilleur thon [mais] sans l'odeur».
De son côté, Nando Parrado, l'un des seize survivants de la catastrophe aérienne de la cordillère des Andes en 1972, a donné sa propre vision du goût après avoir été forcé de consommer de l'humain pour survivre. «Lorsque j'ai pris ma première bouchée, elle n'avait aucun goût. Je me suis forcé à l'avaler sans culpabiliser. Je mangeais pour survivre», a-t-il confié.
Dans les années 1920, l'explorateur américain William Buehler Seabrook a voyagé en Afrique de l'Ouest pour étudier les rituels cannibales du peuple Guéré. «C'était si proche du veau que je pense que personne ayant un palais d'une sensibilité ordinaire ne serait capable de distinguer de la chair humaine et du veau», a-t-il écrit en 1931 dans son livre Secrets de la jungle.
Face à toutes ces déclarations, comment être certain que nous avons tous le même goût? L'influenceuse espagnole n'a pas encore révélé le goût de son cartilage, mais une chose est sûre, sa performance a rendu ses fans malades…