Monde / Économie

Pourquoi l'armée française a-t-elle abandonné le Famas?

Temps de lecture : 2 min

Il s'agissait de ne pas faire deux fois la même erreur.

Le Famas était compact, fiable, et offrait une cadence de tir très élevée. Mais il avait un défaut. | Armée de terre via Wikimedia Commons
Le Famas était compact, fiable, et offrait une cadence de tir très élevée. Mais il avait un défaut. | Armée de terre via Wikimedia Commons

Cet article est publié en partenariat avec Quora, plateforme sur laquelle les internautes peuvent poser des questions et où d'autres, spécialistes du sujet, leur répondent.

La question du jour: «Qu'est-ce qui n'allait pas avec le fusil français Famas et qui a poussé à l'acquisition d'un nouveau fusil?»

La réponse de Julien Lamy:

Techniquement, le Famas est une très bonne arme. Elle était très novatrice pour son époque avec sa conception compacte, sa cadence de tir très élevée et sa très grande fiabilité. Mais elle a un défaut: elle nécessite, pour conserver sa fiabilité, d'utiliser des cartouches avec une enveloppe en acier, alors que celle des munitions standard de l'OTAN est en laiton. De ce fait, leur coût est beaucoup plus élevé, et leur approvisionnement pose problème sur le terrain dans le cadre d'une logistique de l'OTAN.

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Mais surtout, sa conception plus avancée a induit un coût beaucoup plus élevé, qui a empêché sa vente à l'exportation en volume significatif, et en a encore accru le coût de production. Un Famas coûtait plus de 3.000 euros contre moins de 1.000 euros pour son remplaçant le HK416. Faute de disposer d'un produit compétitif, son fabricant a fermé ses portes et la production a cessé en 1992.

Lorsqu'il a fallu lui choisir un successeur, plutôt que de reproduire la même erreur en fabriquant une arme française en faible volume et très chère, l'armée a fait le choix rationnel d'en importer une déjà disponible, fabriquée par un allié proche (l'Allemagne), très fiable et peu onéreuse.

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