Nathan Firesheets est ingénieur, et il est content. Ce trentenaire américain vivant à Atlanta aime beaucoup les parcs d'attractions. Alors il s'est lancé un défi: visiter tous les Disneyland du monde en un temps record, et parcourir chaque attraction au moins une fois. Au total, il y en a 216, réparties sur douze parcs: six aux États-Unis (quatre à Orlando, deux à Anaheim), deux à Tokyo, un à Hong Kong, un à Shanghaï, et deux à Marne-la-Vallée.
C'est d'ailleurs en France que le tour des parcs Disney a commencé pour Nathan Firesheets, le 8 mars 2023. Sur son sac à dos, il avait fixé une affichette sur laquelle on pouvait lire «Je vais parcourir chaque attraction des douze parcs Disney en douze jours.» Le hashtag #DisneyGlobalRideChallenge accompagnait le message.
Des tweets émanant d'autres visiteurs et visiteuses ont d'ailleurs commencé à apparaître, donnant un peu de visibilité à ce défi –qui n'est cependant pas devenu aussi viral que ce qu''aurait souhaité son auteur.
My sister just saw this at DLP 👀 #DisneyGlobalRideChallenge @A_Coaster_Story pic.twitter.com/WDYQObTK6U
— Mercedes Lois Gleeson (@mercedeslois) March 8, 2023
Firesheets raconte avoir été reconnu par un nombre de croissant de personnes, qui lui ont adressé leur soutien: «Quand vous êtes épuisé et qu'une foule de personnes vient vous encourager, comment pouvez-vous ne pas continuer?» S'il est content d'avoir finalement rempli son défi, l'homme raconte en effet que cette douzaine de jours l'a passablement épuisé. Le pauvre.
FastPass et fast life
Ce voyage a nécessité une véritable préparation: l'Américain, qui avait déjà participé à des challenges Disney plus modestes, a par exemple planifié ses trajets afin d'arriver dans chaque parc dès l'ouverture, optimisant ainsi ses chances de pouvoir réaliser toutes les attractions en une seule journée. Parmi ses autres stratégies, l'utilisation de FastPass (qui permettent de réduire le temps d'attente) et le fait de se rendre en priorité vers les attractions les plus demandées lui auront fait gagner un temps précieux.
Mais son plan de vol entre trois continents n'a pas été simple à réaliser, raconte-t-il. Lorsqu'il a commencé à réserver ses billets d'avion, Pékin et Tokyo imposaient toujours des restrictions draconiennes liées au Covid-19. Mais le Japon a levé certaines règles en octobre 2022, et la Chine a fait de même en janvier 2023. Le voyage a donc pu avoir lieu.
Nathan Firesheets a dû jongler entre les contraintes: seulement trois vols par semaine entre Paris et Shanghaï, la fermeture du parc hongkongais le mardi et le jeudi... «Je suis un ingénieur, donc j'aime la logistique et résoudre des problèmes», explique-t-il fièrement, racontant également qu'il a dû faire face à l'annulation de son vol entre Hong Kong et Tokyo, puis à la grève des transports qui frappait la France à son arrivée. Fort heureusement, l'argent peut tout résoudre.
Vive l'argent
Chaque journée étant une sorte de marathon, le recordman avait également prévu des chaussettes supplémentaires afin de pouvoir les changer dans la journée (l'humidité, ça ne pardonne pas), et une seconde paire de chaussures. Durant ces douze jours, il n'a pas dormi plus de six heures par nuit, ce qui l'a tellement fatigué qu'une panne de réveil l'a même contraint à devoir modifier son planning américain. Mais la victoire était au bout du tunnel, et c'est au Magic Kingdom d'Orlando qu'il a pu célébrer sa réussite, le 19 mars 2023.
Coût de l'opération: environ 12.000 dollars, soit 11.000 euros. C'est beaucoup d'argent... mais par rapport à la facture que propose Disney pour vous organiser un voyage permettant de rallier les douze parcs, c'est de la roupie de sansonnet: la société a en effet fixé le prix de son pack à 109.995 dollars, c'est-à-dire 101.000 euros. Une offre qui inclut également une virée au Taj Mahal, un passage par les pyramides de Gizeh et une visite de la tour Eiffel.
Mais au fait, Nathan Firesheets s'est-il amusé? Oui, apparemment, puisqu'il affirme que ce voyage a constitué le meilleur moment de sa vie. En revanche, USA Today ne l'a absolument pas interrogé sur son empreinte carbone, et c'est bien dommage.