Décidément les compagnies pétrolières sont dans la tourmente. Après BP qui va devoir supporter les conséquences économiques de la marée noire dans le Golfe du Mexique, c'est au tour du groupe Total d'être mis en cause. En septembre 2009, le groupe pétrolier avait déjà été épinglé dans un rapport de l'ONG américano-thaïlandaise Earthrights International (ERI). ERI y révélait des liens entre Total et la junte birmane.
Libération a pu consulter le nouveau rapport d'ERI publié lundi 5 juillet. Total ainsi que le groupe américain Chevron et le groupe thaïlandais PTTEP y sont décrits comme «complices d'assassinats ciblés et de travail forcé».
Les groupes pétroliers participeraient également au financement de la dictature. Le quotidien nous apprend qu'entre 1998 et 2009, les compagnies pétrolières auraient généré 9,031 milliards de dollars (7,2 milliards d'euros) et que la junte birmane aurait empoché 4,599 milliards de dollars (3,58 milliards d'euros).
Mais l'affaire dépasse le cadre de la compagnie pétrolière. Egalement pointée du doigt dans le rapport: la banque BNP Paribas. Selon Matthew Smith, un consultant d'ERI, BNP Paribas serait «l'agent payeur de Total pour ses projets en Birmanie». Une affirmation que la banque conteste, précisant que ce n'est plus le cas depuis 2008.
Du côté de Total, on se dit «scandalisé par ces accusations et ces allégations qui reposent sur des amalgames, des interprétations tendancieuses et une vision déconnectée de la réalité birmane».
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Photo: Station d'essence total ( senegal ) / Serigne Diagne via Flickr CC License By