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Cent ans après, l'histoire méconnue du panneau Hollywood

Temps de lecture : 2 min

Les célèbres lettres près de Los Angeles fêtent leur centième anniversaire.

Les lettres ont connu des passages difficiles. | Vincentas Liskauskas via Unsplash
Les lettres ont connu des passages difficiles. | Vincentas Liskauskas via Unsplash

C'est peut-être l'écriteau le plus célèbre du monde. Avec ses neuf immenses lettres qui surplombent la ville de Los Angeles depuis le mont Lee, le panneau HOLLYWOOD est un véritable monument historique culturel, visible notamment dans de nombreux films. Célèbre certes, mais dont l'histoire reste méconnue.

Érigé en 1923, le panneau était à son origine composée de treize lettres, Hollywoodland, du nom d'un nouveau quartier résidentiel que cette publicité géante devait promouvoir. Oui, cet écriteau n'était à la base qu'une simple publicité immobilière, qui coûta 21.000 dollars à construire (soit environ 330.000 dollars aujourd'hui).

Surtout, ce panneau était censé être implanté là de façon temporaire. Un an et demi, pas plus. Mais une succession d'événements va petit à petit l'entériner comme un symbole de la ville et des États-Unis. L'essor de la ville tout d'abord, qui, avec son industrie du cinéma en plein développement attirait de plus en plus les regards. Des événements tragiques aussi, comme le suicide d'une jeune actrice de 24 ans, Peg Entwistle, qui s'est jetée de la lettre H. Les tabloïds présenteront cette dernière comme la «Hollywood Sign Girl», donnant une triste couverture nationale au panneau.

Abandon et renouveau

Bien que finalement maintenues de façon pérenne, les lettres ont connu des passages difficiles. La Grande Dépression, au début des années 1930, entraîna la faillite du projet Hollywoodland. Abandonnées, les lettres se détérioraient rapidement. Le panneau a même manqué d'être détruit, avant que la ville ne le répare en 1949. Un tournant pour son histoire: les lettres «land» furent retirées, et seul le «Hollywood», que nous connaissons aujourd'hui, est resté.

Quelques décennies plus tard, la structure était encore en plein déclin. Certaines lettres étaient à peine visibles, rouillées et délabrées, explique le Guardian. C'est alors qu'apparut un sauveur improbable: Hugh Hefner, fondateur du magazine Playboy, qui lança une collecte de fonds pour reconstruire le panneau en 1978, dans une version agrandie. La version qui est encore debout aujourd'hui.

Depuis, difficile d'imaginer ce symbole des États-Unis tomber dans l'oubli, tant il fait partie intégrante de la culture du pays. Il n'est pourtant pas à l'abri des modifications et, surtout, des farces en tous genres. En 1976 -puis en 2017- par exemple, le Hollywood Sign a été transformé en «Hollyweed». Quelques années après, le W fut transformé en B pour former «HOLLYBOOB». On vous laisse le soin de regarder la traduction.

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