Santé / Société

Avoir de mauvaises relations avec son partenaire ou ses collègues nuit autant que le tabagisme

Temps de lecture : 2 min

Une nouvelle étude alerte sur un facteur de risque trop souvent négligé.

Les femmes ayant le plus faible niveau de satisfaction à l'égard de leurs relations sociales ont deux fois plus de risques de développer plusieurs maladies. | fauxels via Pexels
Les femmes ayant le plus faible niveau de satisfaction à l'égard de leurs relations sociales ont deux fois plus de risques de développer plusieurs maladies. | fauxels via Pexels

Entre cancers, accidents vasculaires cérébraux ou maladies respiratoires, les impacts du tabagisme sur la santé ne sont plus à prouver. Mais si fumer est à juste titre diabolisé, entretenir de mauvaises relations avec son ou sa partenaire, ses amis et ses collègues devrait l'être tout autant.

Selon une nouvelle étude relayée par le Daily Mail, les conséquences pour la santé seraient identiques. Des chercheurs de l'Université du Queensland, à Brisbane, ont mené une observation sur une période de deux décennies. Durant cet intervalle, près de 7.700 femmes australiennes, âgées de 45 à 50 ans et ne souffrant d'aucune affection courante de longue durée au début de l'étude, ont communiqué périodiquement leur ressenti. Les volontaires ont notamment fait part de leur niveau de satisfaction à l'égard de leur partenaire, des membres de leur famille, de leurs amis et de leurs collègues.

Les chercheurs ont parallèlement relevé leur évolution concernant des pathologies telles que le diabète, l'hypertension, les accidents vasculaires cérébraux, l'asthme, le cancer ou encore l'anxiété.

Un mode de vie malsain

Résultat: 58% des participantes ont développé plus d'une de ces pathologies, et les femmes ayant déclaré le plus faible niveau de satisfaction à l'égard de leurs relations sociales avaient deux fois plus de risques que les autres volontaires de développer plusieurs maladies.

Pour les auteurs de l'étude, cela ne fait aucun doute: entretenir de mauvaises relations doit être traité comme un facteur de risque similaire à une mauvaise alimentation, à une inactivité physique, au tabagisme, à la consommation d'alcool, ou encore à l'obésité. «Ces résultats ont des conséquences importantes pour la gestion des maladies chroniques et pour la prévention de celles-ci. Les médecins devraient commencer à interroger les patients sur leurs relations sociales», écrivent les chercheurs, incitant les États à considérer les liens sociaux comme une priorité de santé publique.

Si pour le moment, ces derniers ne semblent pas particulièrement concernés par la question, les scientifiques vous invitent à agir sur le plan individuel. Prendre part à des groupes d'art ou des clubs de lecture pourrait constituer une première étape pour contribuer à prévenir les maladies à un âge avancé.

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