Il a des matins où l'on fait bien de se lever du lit. Juste avant la pandémie de Covid, un certain Charles Clarke, chercheur de trésor amateur, a vécu une drôle de journée: en partant se promener dans la campagne britannique près de Birmingham, il est tombé nez à nez sur un magnifique trésor. Un trésor qui vient d'être authentifié comme étant lié au règne des Tudor.
Le Britannique venait en fait tout juste de s'acheter un détecteur de métaux quelques mois auparavant. Sur le point de perdre son chien atteint d'un cancer, l'homme de 34 ans décide de sortir prendre l'air, et en profite pour prendre son nouveau joujou pour s'occuper l'esprit. Et balayant le sol d'une propriété d'un de ses amis dans le Warwickshire, un bip inhabituellement fort l'interpelle. Il racle la terre, creuse une trentaine de centimètres, et découvre le fameux trésor: une imposante chaîne en or massif et un pendentif en forme de cœur, ornés de splendides symboles.
Le pendentif n'est pas resté bien longtemps en sa possession, et il fut rapidement envoyé au British Museum pour authentification. Les chercheurs ont analysé attentivement les caractéristiques du bijou, qui était décoré d'une grenade, emblème de Catherine d'Aragon (première épouse d'Henri VIII), et d'une rose Tudor à deux têtes entrelacées, employée par les Tudors à partir de 1486, rapporte le New York Times. Au dos, les initiales royales H et K étaient gravées en écriture lombarde. Pas de doute: ce trésor remonte bien à la dynastie Tudor, au début du XVIe siècle.
1521
Les expertises viennent en effet de révéler cette semaine que le magnifique bijou date probablement d'une période comprise entre 1509 et 1533. La date de 1521 revient même avec insistance. Une période marquée par le règne d'Henri VIII, roi d'Angleterre et d'Irlande de 1509 à sa mort en 1547.
La découverte de ce trésor inestimable, qui trônera désormais dans une des vitrines du British Museum de Londres, est la plus importante des 25 années écoulées, estime Rachel King, conservatrice de l'Europe de la Renaissance du musée. Il n'y aurait même rien de comparable datant de l'ère de la Renaissance trouvé au cours des 100 dernières années. Un trésor qui reste cependant rempli de mystère. Personne ne sait comment il s'est retrouvé là, enfouit dans un champ au sud de Birmingham.
Et Clarke, le chasseur de trésors amateur, dans tout ça? Le Britannique peut se réjouir: ce trésor archéologique devrait lui rapporter un beau pactole, à lui, ainsi qu'au propriétaire terrien. Le montant du bijou n’est pas encore fixé, mais au vu de ses caractéristiques -300 grammes en or massif de 24 carats tout de même- la somme devrait être rondelette.