70% des étudiants français avouent avoir triché pendant leur scolarité, d'après une étude sur les facteurs de fraude aux examens, rapporte Le Figaro. C'est la première étude scientifique sur la tricherie en France, et elle se penche sur le phénomène tout au long du parcours scolaire: le journal explique ainsi qu'un peu moins de 5% des étudiants rapportent avoir triché à l'école primaire, 48% au collège, 36% au lycée et 11% à l'université.
A l'université, la pratique la plus répandue est de donner la réponse à un autre étudiant. Viennent ensuite «inscrire plusieurs réponses en espérant que le correcteur accordera des points pour l'une d'entre elles», «utiliser une antisèche», et «demander la réponse à un autre étudiant». En dernière position, seul 1,7% des étudiants récupèrent «assez souvent» ou «très souvent» le brouillon de leur voisin. Les techniques évoluent aussi en fonction des âges, explique Le Figaro: au collège, on copie sur son voisin un peu plus souvent qu'au lycée et doublement plus souvent qu'à l'université.
De façon assez logique, la plupart des étudiants qui trichent à l'université trichaient déjà au collège ou au lycée. Seule exception, les bacheliers mention très bien, bien, et assez bien, fraudent davantage à l'université que ceux qui ont eu leur bac mention passable. Et les différences entre les filles et les garçons existent aussi dans le rapport à la tricherie, explique le journal:
Quelque 35% d'entre elles n'ont jamais triché contre 25% des garçons. Elles ont une appréciation plus sévère du phénomène. Par exemple, en mathématiques, 53% d'entre elles considèrent que demander à quelqu'un le résultat d'un exercice, c'est tricher, alors que seuls 38% des garçons le reconnaissent!
Seuls 16% des élèves savent qu'ils risquent l'exclusion définitive en trichant. Plusieurs centaines d'étudiants passent en conseil de discipline chaque année pour fraude à l'université, et toute sanction (du simple avertissement à l'exclusion définitive, en passant par l'exclusion temporaire qui peut durer jusqu'à cinq ans) entraîne la nullité de toute la session d'examen.
[Lire l'article sur le site du Figaro]
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